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20 décembre 2007

J'ai effectué une bonne douzaine de circuits en

TITRE_JORDANIE

 

J'ai effectué une bonne douzaine de circuits en Jordanie. Peu avant la deuxième guerre du Golfe, en 2003, on comptait à Petra quelque 30 visiteurs par jour. Une aubaine pour les photos. Aujourd'hui ce sont 1500 à 2000 personnes qui parcourent quotidiennement la ville rose. Mais, même à cette époque, le royaume hachémite était certainement l'Etat le plus sûr dans la région, subissant simplement le contrecoup de l'embargo sur l'Irak.

PHOTOS_TETE_JORDANIE

DONNÉES
Royaume hachémite (monarchie constitutionnelle) de Jordanie, les Hachémites étant des descendants directs du prophète Mahomet, par sa fille Fatima et le mari de celle-ci, Ali, le quatrième calife de l'islam.
Roi : Abdullah II
Capitale : Amman (2 millions d'habitants)
Superficie : 97 000 km2 dont 9/10 de désert
Population : 5,7 millions d'habitants
Autres grandes villes : Zarqa, Irbid
Langues parlées : arabe ; anglais
Espérance de vie : 72 ans
Monnaie : 1 dinar = 1000 fils = 100 piastres
Salaire : fonctionnaire peu diplômé avec 10 ans d'ancienneté 220 €/mois, employé de banque 100 €.

PNB / habitant : 1710 $
Taux de chômage : 19 %
Religions : 95 % de musulmans (surtout sunnites), 5 % de chrétiens

CARTE GEOGÉOGRAPHIE
La Jordanie est enserrée par la Syrie au Nord, l'Irak à l'Est, l'Arabie Saoudite au Sud et au Sud-est et Israël à l'Ouest.

Reliefs

La dépression du Jourdain et de la Mer Morte est relayée par les plateaux désertiques qui s'étendent vers l'est et le sud du pays.
Tout au sud, elle ne possède qu'une étroite ouverture sur la mer Rouge, soit 25 km de côtes au fond du Golfe d'Aqaba.

Climat
Chaud et sec, avec des températures moyennes sur les hautes terres de 7°C en hiver et 30°C en été. Les vallées, arrosées par des sources, sont fraîches et propices à l'agriculture. Les pluies, rares dans la majeure partie du pays, peuvent atteindre 600 mm sur les hautes terres.

Population
99% d'Arabes, 1% de Circassiens (arrivés du Caucase au XIXe siècle).
La création de l'état d'Israël en 1948 et l'occupation de la Cisjordanie par les troupes israéliennes en 1967 ont provoqué l'arrivée massive de réfugiés palestiniens, faisant tripler la population. Ceux-ci vivent essentiellement dans la partie occidentale du pays, avec les Jordaniens de souche.
Le Sud, à partir de Petra, est une région bédouine.

HISTOIRE
La Jordanie a été successivement occupée par les Hébreux, les Grecs, les Romains, les Perses, les Byzantins, les Arabes puis les Chrétiens, avant de tomber sous la coupe ottomane au XVIe siècle.
Sa naissance résulte indirectement de l'effondrement de l'empire ottoman qui ne suit pas la montée économique et institutionnelle européenne.
Hussein, chérif de La Mecque, envoie l'un de ses fils, Abdullah, au Caire auprès des Britanniques qui, après hésitation, organisent la Grande Révolte arabe de 1916, en mandant Thomas Edward Lawrence. (1) (2)


Partage de la région
Elle se fait en 1921 sous l'égide de l’ONU entre la France qui contrôle Syrie et Liban, et la Grande-Bretagne qui reçoit Palestine, Transjordanie, Irak et Jordanie.
Abdullah se voit offrir le trône de Transjordanie.

Indépendance
Elle n’a lieu qu'en 1946 et, après la première guerre israélo-arabe en 1948, un extrémiste palestinien assassine le roi en 1951.
Talal lui succède mais, soi-disant schizophrène, il doit abdiquer en faveur de son fils Hussein, qui devient roi en 1953, à 17 ans.

Hussein
Il essaye de suivre une ligne qui à la fois protège le pays d'Israël, empêche un panarabisme trop fort, et évite l'installation du communisme en Jordanie.
Sa solidarité envers les autres pays arabes lors de la guerre des Six Jours en 1967 lui fait perdre la Cisjordanie et Jérusalem-Est, soit 40 % de la richesse nationale, amenant en outre quelque 350 000 réfugiés palestiniens supplémentaires.

Guerre du Golfe
Après un regain de l'activité économique dû à l'enrichissement de l'Irak et des pétromonarchies qui emploient de nombreux Jordaniens, et à la guerre libanaise qui profite aux capitales arabes voisines, le soutien du roi à l'Irak coûte cher au pays, qui surmonte la crise grâce à l'épargne rapatriée par les immigrés.
En 1999, Hussein décède et son fils Abdallah lui succède. Militaire de carrière et bénéficiant du soutien de l'armée, il poursuit la politique de son père.

ÉCONOMIE
A la différence de nombreux pays du Moyen-Orient, la Jordanie n'a pas de pétrole et dépend de l'aide des États arabes producteurs de pétrole, pourvoyeurs d'emplois.
De plus, ses ressources naturelles sont limitées aux phosphates, à la potasse et au calcaire.
En agriculture, 19,5% des terres sont cultivées, 9% des terres servent au pâturage et 1% du pays seulement est couvert de forêts.
Le taux de chômage demeure élevé, mais le gouvernement multiplie les efforts pour encourager les exportations et la modernisation des industries
Ses exportations se limitent donc principalement à fruits, légumes, phosphates et engrais vers l'Arabie Saoudite, l'Europe, l'Inde, l'Irak, le Koweït, le Liban, l'Ethiopie et la Syrie, et les importations d'Allemagne, du Japon, d'Italie, de Turquie, de Malaisie, de Syrie et de Chine.

ÉDUCATION
Le niveau d'instruction de la population active est l'un des plus élevés des pays arabes. L'instruction publique est gratuite et obligatoire pendant dix ans, à l'issue desquels les meilleurs élèves peuvent étudier trois années supplémentaires.
Il y a neuf universités en Jordanie, quatre publiques et cinq privées.
Taux d'alphabétisation des adultes : 85,5% (femmes 79,4%, hommes 93,4%).


AMMAN
Environ 2 millions d'habitants, 750 m à 1000 m d'altitude, la ville continue à grandir, débordant sur le désert.
Les premières traces d'établissement humain remontent au VIIe millénaire av. J.-C., elle est alors capitale des Ammonites, avant de devenir assyrienne, babylonienne, perse, hellène, romaine, mais c'est lors de l'annexion de Pétra par Trajan en 106 qu'elle s'enrichit, étant bien placée sur les routes commerciales de l'époque.

Elle prend de l'importance en 635, lors de la conquête musulmane, sous la dynastie omeyyade mais décline en 750 lors du déplacement du siège du califat de Damas à Bagdad.
Elle ne se repeuple qu’en 1859 grâce aux musulmans circassiens chassés du Caucase par les Russes.
L'arrivée du train en 1902 achève cette impulsion, et Abdullah choisit Amman comme capitale de la Transjordanie en 1920.
En 1923 sont lancés les travaux de la mosquée al-Hussein, en 1925 est construit le palais de la famille royale, et à l'Ouest naît un quartier privilégié, où se nichent les ambassades et résidences, s'opposant au quartier populaire et aux habitations de réfugiés palestiniens de l'Est.


Théâtre romain (6)
Construit au IIe siècle, il accueillait jusqu'à 6000 spectateurs répartis sur 3 niveaux selon leur importance.

Rue d'Amman
Quartier animé dans le centre de la ville, il rassemble souk de la ville, hôtels bon marché, restaurants et cafés populaires. (7)

La Citadelle (4)
(4bis)
Surplombant la ville basse, elle s'élève à l'emplacement de l'ancienne acropole romaine. En ruines, elle laisse apparaître son mur d'enceinte et le soubassement d’un temple dédié à Hercule au IIe siècle. (5)
El Qasr est le vestibule du palais omeyyade qui s'y trouvait au VIIIe siècle.


Qasr al-Abd (8)
Construit au IIe siècle av. J.-C. (mais inachevé), situé dans la région d’Amman au centre d'un lac artificiel, aujourd'hui asséché, il représente l'une des rares constructions d'inspiration hellène en Jordanie.


LES CHATEAUX DU DÉSERT
Situés dans le désert de l'Est du pays, ils sont à l'origine des postes fortifiés par les Nabatéens puis les Romains pour localiser les nomades.
Sous le califat ommeyade (661-750), on construit alors ces châteaux, une demi-douzaine en tout, disposés en étoile avec Amra en son coeur, et Azraq à l’extrémité Est, oasis importante sur les routes caravanières.
On y rend la justice, contrôle la transhumance, écoute les doléances tribales. Ce sont aussi des résidences de plaisance, avec jardins, chasse, hammams (le gibier est abondant, avec gazelles, autruches, canards...) et joutes poétiques.
Les Abbassides prennent le pouvoir en 750 et, le siège du califat déplacé à Bagdad, la Jordanie étant alors excentrée, les châteaux sont peu à peu abandonnés, avant d’être redécouverts en 1896, par Aloïs Musil, un voyageur originaire de Prague.


Qasr al-Azraq (bleu en arabe) (12) (13)
Cet ensemble fortifié en basalte noir par est destiné à protéger l’oasis d’Azraq, point d’eau important à l'époque.
Il est remanié au XIIIe siècle sous les Ayyoubides, et sert de quartier général à Lawrence d'Arabie en 1917.
Ses portes pivotantes, très lourdes, sont impressionnantes.

9Qasr al-Amra (9) (10) (11)
Il s'agit là non pas d'un château mais d'un ensemble comprenant une salle d'audience et un hammam, probablement un rendez-vous de chasse devenu ensuite un lieu de repos et de plaisir.

Il n’est donc pas surprenant d’observer à l'intérieur de nombreuses fresques de scènes de chasse et fêtes galantes, dont quelques nus féminins, fait rare dans le monde islamique mais qui tient ici à la chronologie, l’interdiction de la représentation de figures vivantes remontant à la période abbasside, postérieure aux Omeyyades, plus tolérants.
A l’extérieur, le système hydraulique de norias continuelles alimente à l’époque un petit aqueduc.


Qasr al-Kharaneh (14)
Son plan classique défensif quadrangulaire, avec ses murs et ses quatre tours d’angle, indique une vocation défensive. Pourtant, la disposition intérieure, avec des écuries placées près de l’entrée et les nombreuses chambres, évoque plutôt un relais caravanier.

LA DÉCAPOLE

19Elle regroupe 10 cités fondées par les soldats d'Alexandre le Grand au Nord de la Jordanie, de la Syrie et de la Palestine, pour faciliter le commerce et protéger les régions lointaines de leur empire. Quatre d'entre elles sont situées en Jordanie, Philadelphia/Amman, Gerasa/Jerash, Gadara/Umm Qeis, Pella/Tabaqat Fahl.

Jerash
Avec son cardo maximus bordé de colonnes, de bâtiments religieux et de boutiques, sa grande place ovale, trois théâtres, tous taillés dans un calcaire rose orangé, c’est le site romain le mieux préservé hors Italie. (15) (16) (17)

15La ville ancienne touche la nouvelle, bâtie par les Circassiens à partir de 1878.
Son apogée, aux IIe et IIIe siècles sous Trajan et Hadrien, voit  la construction de la via romana reliant Aqaba à Damas. Elle compte alors 20 000 habitants. Son déclin s'amorce sous les Byzantins et se prolonge jusqu'à son abandon, après un terrible séisme en 749.
En juillet a lieu dans l'amphithéâtre Sud un festival créé par la reine Noor en 1981 qui rassemble des spectacles du monde entier (théâtre, musique, acrobatie...). (18) (19) (19_bis) (20)


17

Umm Qeis (21) (22) (23)
Créée par les Grecs vers 300 av. J.-C. et située à un carrefour stratégique entre la Syrie et Israël, ce qui la rend prospère pendant un millénaire, sa position dominante lui offre une vue sur le Jourdain, le lac de Tibériade et le plateau du Golan.
C’est le site où Jésus sortit le mauvais esprit du corps d’un homme et l’envoya vers une horde de cochons qui, dévalant la colline, alla se jeter dans la mer de Galilée.


LE JOURDAIN (24)
Situé au nord du rift africain (qui, parti des grands lacs de l'Est africain, se prolonge jusqu'en Anatolie orientale), ce fleuve prend sa source au Liban, se jette dans le lac de Tibériade d’où il ressort au Sud pour aller jusqu'à la mer Morte.
Il procure à la vallée un climat fertile où trois récoltes annuelles amènent oignons, tomates, citrons, oranges, bananes, concombres..., soit 50% de la production agricole de la Jordanie.


L’histoire biblique situe le jardin d’Eden le long des rives du Jourdain. Nombres de prophètes ainsi que les premières communautés chrétiennes y trouvèrent refuge.
C’est là aussi que vivait Jean lorsqu’il baptisa Jésus. (28) (29)

27MONT NEBO (25) (26) (27)
Lieu de pèlerinage qui abriterait la tombe de Moïse.
Une première église y est bâtie au IVe siècle, et des Franciscains y ont construit un monastère renfermant plusieurs mosaïques remarquables après avoir acheté une partie du sommet en 1993.
L’Exode amena Moïse d’Égypte jusqu’au sommet du mont Nébo, où, selon la légende, il vécut ses derniers instants, voyant la Terre promise qu’il n’atteindrait jamais.
Dieu ordonna à Moïse d’élever un serpent en bronze pour permettre aux Hébreux mordus par un de ces reptiles pendant l’exode de survivre. Tout ceux qui le regardaient, dressé, étaient ainsi sauvés. Une réplique de ce serpent s’y trouve aujourd’hui. Enroulé, celui-ci devint plus tard le symbole de l’industrie pharmaceutique.


 

MER MORTE (30) (31) (32)
Longue de 75 km et large de 15 km, d'origine tectonique, la mer Morte est un des maillons du grand Rift qui s’étend de la Syrie à l'Afrique orientale. Située à 412 m sous le niveau de la mer, elle constitue le point le plus bas de la planète. Du fait de sa salinité importante (370 g/l contre 40 g/l de moyenne mondiale) due à l'évaporation, seul quelques micro-organismes y vivent.
Cependant, partagée depuis 1967 entre Israël, Jordanie et Cisjordanie, elle pourrait bientôt porter ce nom à juste titre.
32La superficie de la mer Morte a été en effet réduite d'un tiers en cent ans, un assèchement qui a deux raisons : le Jourdain, frontière naturelle entre Israël et la Jordanie, qui l’alimente, est puisée par les deux côtés pour l’irrigation des cultures ; la Dead Sea work, compagnie israélienne, pompe l'eau directement pour exploiter la potasse, engrais chimique qu’elle exporte.

Après l’arrivée d’Abraham et de son neveu Lot dans la plaine de la mer Morte, Dieu dit qu’il allait détruire Sodome et Gomorrhe car ses habitants étaient décadents et arrogants. Abraham le convainquit d’épargner Lot et d’autres vertueux, mais la femme de Lot désobéit à l’ordre divin de ne pas se retourner lorsque brûlerait Sodome, et elle fut transformée en colonne de sel. La location la plus probable pour les ruines de Sodome et Gomorrhe est Numeira, au Sud-est de la mer Morte, où l’on trouve des formations de sel. (33) (34)

LA ROUTE DES ROIS
Route des Hébreux durant l'Exode, des caravanes nabatéennes, via Traiana des Romains, chemin des croisés ou encore des Bédouins lors de la Grande Révolte arabe, elle relie Aqaba à Amman.

MADABA (35) (36)
Citée dans l'Ancien Testament, elle est détruite à plusieurs reprises puis abandonnée au XIIIe siècle. Des Arabes chrétiens de Kérak la repeuplent à la fin du XIXe siècle.
Peuplée en grande partie de grecs orthodoxes, elle possède de nombreuses églises, ornées de mosaïques, l'évêché byzantin ayant abrité également une école de mosaïstes.
Les musulmans, pour qui les icônes sont bannis, ne les remplacèrent pourtant pas.
La mosaïque la plus fameuse est celle de la Carte de Palestine, située dans l'église Saint-Georges, réalisée au VIe s., qui présente les régions de la Palestine, du Liban, de Jordanie, du Sinaï et du delta du Nil avec, pour centre, Jérusalem, nombril du monde.


WADI MOUJIB (37)
Au Nord de Kérak, ce cours d'eau étroit se jette dans la Mer morte. A l'époque des royaumes bibliques, il marque la frontière entre les royaumes d'Ammon et Moab.

38CHATEAU DE KERAK
(38)
Juché sur un sommet, il était ainsi protégé ainsi des raids bédouins au long de la période ottomane.
Kérak, qui existait déjà au 1er millénaire av. J.-C., devient le siège d'un évêché à l'époque byzantine ; aussi les populations, arabes, sont-elles en majorité chrétiennes jusqu'au XIVe siècle. La ville prend une nouvelle importance avec l'arrivée des croisés, conduits par Payen le Bouteiller, qui y bâtissent une forteresse en 1142. De là, il peut surveiller et piller les caravanes musulmanes jusqu'à ce que la ville tombe, assiégée par Saladin en 1189.



41

 


DANA
(39) (40) (41) (41bis) (42) (43)
Petit village délaissé, où ne loge plus que quelque huit familles, Dana est également une réserve sise dans un paysage de montagnes aux crêtes découpées par des wadi qui ont creusé de profondes gorges.

Une réserve naturelle y a été créée sous l’égide de la Société royale de protection de la nature, organisation non gouvernementale (avec un soutien de la Banque mondiale), afin de protéger une importante diversité biologique, où l’on trouve 20 % des espèces florales originaires de Jordanie ainsi qu’une faune discrète, constituée de bouquetins de Nubie, gazelles d'Arabie et loups.Cet environnement est cependant menacé par les communautés locales qui utilisent des ressources non renouvelables, ainsi que par la présence d’une cimenterie et d’une mine de cuivre en chantier, avec lesquelles il faut parlementer.

SHAUBAK (44)
Construite par les croisés en 1115, la forteresse de Shaubak connaît la même destinée que celle de Kérak. Elle est rebâtie plus tard, et modifiée ensuite par les Mamelouks.

PETRA (59) (60)
La tradition locale dit que le Wadi  Musa (vallée de Moïse) à Petra est l’endroit où Moïse cassa la roche. De l’eau y émerge encore de la fontaine à l’entrée de la ville moderne.

49Petra ("la pierre" en grec), est taillée dans un grès rouge recouvert ensuite par des calcaires. Les Nabatéens, nomades arrivés au VIIe siècle av. J.-C., sont les bâtisseurs du site, grâce à leur maîtrise des techniques d'irrigation, avec des influences hellènes, égyptiennes et sémites.

Commerçant avec l'Orient et l'Occident, ils transportent encens, pierres, ivoire, coton, sels de la mer Morte, et surtout dattes, vin, or et esclaves, et la valeur des 10 000 caravanes acheminées chaque année à Rome sous Arétas IV (8 av. J.-C. - 40 apr. J.-C.), contemporain de l'empereur Auguste, est estimée à1 milliard d'euros.
Cette prospérité prend un terme lors de son annexion par Trajan en 106.
Pétra est abandonnée lors d'un séisme au VIIIe siècle. Elle ne sera redécouverte par Johann Ludwig Burckhardt qu’en 1812.
.
Al-Khazneh (30 m de large sur 43 de haut) (45) (46) (47) (61) (62) (48) (49) (50)
On n’arrive par le Sîq (défilé d'accès) à ce temple, appelé tombeau par les Bédouins,

convaincus de la présence d’un trésor pharaonique en son urne sommitale.
Il a servi au tournage de quelques films, dont le troisième opus d’Indiana Jones.

 

Autel
Les Nabatéens rendaient un culte à leurs dieux sur des autels en plein air, sacrifiant des animaux.

Théâtre romain (51)
Creusé dans la roche multicolore au premier siècle apr. J.-C, il est intégré au système hydraulique, ses gradins et ses allées conduisaient les eaux de pluie vers un impluvium. 7000
spectateurs pouvaient y prendre place.

Les tombes royales (52) (53)
Etalées sur plusieurs niveaux, elles contiennent probablement les restes de personnalités nabatéennes importantes, pour lesquelles le culte des morts était important.
Les sources écrites locales sont rares, et les épitaphes connues, écrites dans une langue proche de l'arabe, n'aident pas à retrouver la chronologie des constructions.

Qasr al-Bint (54)
Ce temple est situé en face des monts Shara, qui auraient donné leur nom à la principale divinité nabatéenne, Dushara.

Le Monastère el-Deir (50 m de haut sur 45 de large) (55) (56) (56bis)
Temple dédié au roi nabatéen divinisé Obodias 1er (96-87 av. J.-C.), il est appelé "le monastère", après avoir été occupé par des religieux byzantins. Quelque 800 marches sont à monter pour y accéder.

Djebel Harûn
(1336 m d'altitude)
(57) (58) (63)
Aron mourut en Jordanie et fut enterré au sommet du mont Hor, aujourd’hui appelé mont Aron. Une église byzantine et plus tard, au XIVe siècle, la tombe islamique d’Aron y sont construits, attirant aujourd’hui encore des pèlerins du monde entier. Aron fut le premier
haut-prêtre de la Bible, agissant au nom de Moïse lorsqu'il celui-ci se rend au mont Sinaï pour discuter avec Dieu après avoir promis à son peuple de leur procurer une Torah en tant que constitution.


PETRA_1

 

WADI RUM (73) (74) (75) (76) (77) (78)(79) (80) (81) (82) (83)(84) (85) (86)
Relief mis en place il y a 30 millions d'années, lors de la formation du rift arabo-africain, il est globalement à plus de 1 000 m au-dessus du niveau de la mer, le point culminant étant le djebel Rum à 1754 m.
Sa roche de base est le granite, recouvert de grès et calcaires, plus récents.
 

78_Nomadisme
Il ramène régulièrement les populations aux mêmes lieux de campement, si bien que s'effectuent les premières tentatives d'agriculture et d'élevage vers 4500 av. J.-C. L'aridité (moins de 50 mm de pluie par an) y est forte, mais pourtant l'eau parvient à s'infiltrer dans la roche pour former des bassins. Egalement se trouvent quelques nappes d'eau fossile dans les profondeurs du Wadi Rum.

118Population (72) (103)
C'est une région peuplée de Bédouins, convaincus de descendre à la fois de Mahomet et des Nabatéens, dont beaucoup passent l'hiver dans des villages pour retrouver leurs tentes au printemps. Ils conduisent des 4x4 japonaises dans lesquelles ils transportent entre autres leurs animaux.

Gravures rupestres
(69) (70) (71)
On rencontre parfois des inscriptions sur la roche, témoignant des liens du Wadi Rum avec l'extérieur. Ce sont des prières, des messages d'amour, des scènes de chasse ou des transfigurations d'animaux ou d'êtres humains.

Autorité
Une partie est classée réserve naturelle pour tenter de la protéger et réintroduire des espèces disparues. Les Bédouins en sont les gardiens, chose délicate pour des individus considérant le wadi comme un terrain de chasse.
Le Desert Patrol Corps, poste militaire situé dans le village de Rum, est chargé de surveiller les frontières désertiques du pays.

Phosphates
La Jordanie en produit et en exporte. De gigantesques mines à ciel ouvert se trouvent près de la route du désert, et le minerai est acheminé par train à Aqaba. Malgré le recul des cours au début des années 90, les phosphates restent la principale source d'exportation. (64(65)  (66)  (67) (68)

La vie dans le désert
Toutes sortes de témoins renseignent sur l’activité intense qui s’y déroule, même si l’ensemble se révèle tout d’abord inerte.
Empreintes (87) (88) (89) (90) (91) (92)
(93) (94) (95) (96)
Animaux et flore (97) (98) (99) (100) (101) (102) (110) (111) (112)
Coucher de soleil (104) (105) (106) (107) (108) (109)
Gens (113) (114) (115) (116) (117) (118) (119) (120) (121) (122) (123) (124) (125) (126) (126bis)  (127) (128) (129) (130) (131)



143

 

LE GOLFE D'AQABA
Long de 180 km et large de 20, seule ouverture de la Jordanie sur la mer, il prolonge la mer Rouge en direction du Wadi Araba. (142)
La ville d'Aqaba fait face à Eilat, sa voisine israélienne. (132) (133)
Les Romains occupent les lieux en 106, relayés par les Byzantins et, lors de la conquête islamique, elle devient point de débarquement de pèlerins chrétiens et musulmans.
Prise par les croisés en 1115, elle retombe sous la coupe islamique avec Saladin en 1183.
Ce sont cependant les Mamelouks qui, au XIVe siècle, lui donnent son nom actuel.
Elle perd alors de son dynamisme sous les Ottomans (de 1516 à 1917) pour n'être plus qu'un pauvre village de pêcheurs.
C’est au XXe siècle qu’elle retrouve son essor grâce à sa position stratégique qui permet d'acheminer armes, vivres et argent, une fois les Turcs battus, après la Grande Révolte arabe.
Son développement économique est boosté lorsque Hussein effectue un troc avec le roi saoudien, auquel il cède 6 000 km_ de désert en échange de 12 km de côtes à Aqaba.
Au port travaillent 15 nationalités (beaucoup d'Indiens, d'Egyptiens et de Pakistanais) pour assurer les échanges commerciaux avec, comme faire de lance, le phosphate, exporté après avoir été transformé en acides et en engrais.
Aqaba profite de la croissance des années 70 et 80, constituant le principal port d'approvisionnement de l'Iraq au cours de la guerre contre l’Iran, mais l'embargo qui frappe l'Irak touche également le pays.
Quelque 12000 tonnes phosphates sont lâchées accidentellement chaque année dans la mer. (141)
Pour tenter d’y pallier, une réserve sous-marine a été créée. (134) (135) (136) (137) (138) (139) (140) (145)

 

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Commentaires
H
Félicitations pour votre blog très riche, intéressant et pointu, cependant, à moins d'avoir mal compris vos lignes, il me semble qu'une erreur s'est glissée dans celles-ci. Nombres 21:9 dans la bible dit exactement le contraire à propos du serpent de cuivre. En fait, ce sont les israélites mordus par les serpents qui pouvaient être sauvés s'ils regardaient le serpent de cuivre que Dieu avait ordonné de faire à Moïse… <br /> <br /> Quant à son influence sur la caducée des médecins et pharmaciens à vérifier. La mythologie utilise aussi ce symbole: même si Hermès chez les grecs, puis Mercure chez les romains sont postérieurs à cet épisode biblique, ils n'en demeurent pas moins les dieux du commerce et de la médecine tenant fermement la caducée dans leur main.
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