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31 décembre 2011

CARTE D’IDENTITÉ Nom officiel : république unie

                       

                          TITRE-TANZANIE

PHOTOS-DEBUT

 

CARTE D’IDENTITÉ

Nom officiel : république unie de Tanzanie, depuis l'union le 26 avril 1964, du Tanganyika et de Zanzibar

Superficie : 945.100 km²

Population : 41 millions d'habitants

Langues : anglais et swahili   

Espérance de vie : 52 ans

Taux d'alphabétisation : 69.4%

Capitale administrative : Dodoma (204 000 hab.)

Capitale économique : Dar es Salaam (2 500 000 hab.).

Villes principales : Mwanza, Tanga, Arusha, Zanzibar (Stonetown)

Monnaie : le shilling tanzanien

Taux de croissance de la population : environ 2 %

Taux de fécondité : 4,77 enfants par femme

Régime : présidentiel, parlementaire et multipartiste

Chef de l'État : Jakaya Kikwete (depuis décembre 2005, réélu en en novembre 2010)

Religions : chrétiens, 40 % ; musulmans, 35 % ; autres (hindous et animistes notamment), 25 %

 

GÉOGRAPHIE

CarteOuverte sur l'océan Indien, avec quelques îles, Zanzibar, Pemba et Mafia, la Tanzanie est  traversée par la vallée du grand rift, où se situent des grands lacs africains.

Administrativement, elle compte 21 régions.

Le pays comporte plusieurs volcans dont l'Ol Doinyo Lengaï, encore actif, et le point culminant du continent africain, le Kilimandjaro, à 5895 m d'altitude, alors que la majeure partie du pays est formée par des hauts plateaux à quelque 1500 m.

 

Paysage

Steppe et savane à 64 %, et forêt humide de montagne à 36 %, jusqu'à 3.000 m d'altitude, sur les pentes du mont Meru, du Kilimandjaro, et du Ngorongoro.                                   

Moshi, KilimandjaroLe littoral tanzanien, aux sols assez pauvres, offre la mangrove en bord de mer.

Dans les plateaux du Centre, on trouve la steppe massaï (aride), sans arbres, ou la savane africaine (brousse ou bush), clairsemée et ponctuée d'acacias, de palmiers, de baobabs...

Au Nord, montagneux, se situent les grands parcs nationaux.

A l'Ouest, c’est le lac Tanganyika, le plus long lac d'eau douce au monde, et le deuxième par sa profondeur, après le lac Baïkal.

 

Les saisons

Sèche de mai à octobre.

Petite saison des pluies, de novembre à mi-décembre. Il pleut seulement à certaines heures, les animaux sortent plus facilement et la luminosité est exceptionnelle.

Chaude de décembre à février, avec soleil, ciel bleu, mais paysages desséchés.

Saison des pluies, de la mi-mars à début mai, concentrées sur avril, aux soirées fraîches.

 

Démographie

99% de la population est d'origine africaine, et 1% d'origine arabe (70.000), asiatique (260.000), et européenne (20.000).

À Zanzibar, la population est constituée d'un mélange plus homogène d'Africains et d'Arabes.

A cela, il faut ajouter quelque 500.000 réfugiés provenant principalement du Burundi et de la République démocratique du Congo.

 

ÉCONOMIE

Elle date de la présence marchande arabe et perse sur ses côtes, au début de notre ère, avec Zanzibar qui, plaque tournante du commerce (or, ivoire, épices et esclaves), domine la région.

Mais les empires coloniaux allemand puis britannique vont la reléguer hors des grands axes de développement.

L'échec du tournant socialiste après l'indépendance en 1963 fait s'effondrer l'économie du pays jusque dans les années 1980, lorsque le régime multipartite puis la libéralisation des années 2000 permettent  l'arrivée massive d'investisseurs étrangers.

Pourtant la Tanzanie reste l'un des pays les plus pauvres de la planète, et son économie dépend de l'aide internationale.

Essentiellement axée sur l'industrie minière (diamant, or et tanzanite), représentant 30% des recettes d'exportations du pays, peu compétitive, et l'agriculture, limitée par les 4 % du territoire de terres arables, amenant pourtant plus de 25% du PNB et 70% des emplois, elle compte également sur le tourisme, source croissante de devises.

 

Énergie

Les nombreuses sources d'énergie du pays (gaz naturel, hydroélectricité, charbon ou énergie solaire ou éolienne) restent non exploitées pour la plupart.

Les barrages sont touchés par la sécheresse récurrente depuis quelques années.

L'effort mis sur le raccordement des zones non électrifiées ralentit la déforestation, mais empêche l’exploitation des énergies solaire ou éolienne, ou le charbon à sa pleine mesure.

 

CULTURE

Depuis 2001, les journalistes travaillent plus librement, même à Zanzibar, où les atteintes à la liberté de la presse étaient répandues, avec des journaux en swahili et anglophones.

La radio dispose d'une trentaine de stations, dont deux publiques, et plusieurs étrangères, la télévision d'une quinzaine de chaînes nationales, et les journaux de quelque 20 quotidiens et 60 hebdomadaires, en anglais et en langue locale.

 

CUISINE

Parmi les plats courants, l'ugali, sorte de purée de maïs cuit.

Il y a aussi le riz pilau, plus épicé, et le riz byriani, de style indien.

Également les beignets à la viande ou aux légumes, les samosas, formes locales du kebab.

 

Boissons 

Le thé, le café produit en Tanzanie, excellent s'il est bien préparé, et la bière (Safari, Kilimandjaro ou Castle Lager), sauf à Zanzibar, dans certains établissements tenus par des musulmans.

Dans le Nord du pays, on peut goûter la bière à la banane.

Le vin, dans les restaurants des lodges, vient d'Afrique du Sud, de Tanzanie, ou, plus rarement, d’Éthiopie.

 

LES ETHNIES

Plus de 120 groupes ethniques existent en Tanzanie, dont la majorité sont des Bantous (95 %).

L'appartenance ethnique reflète généralement la région géographique, comme pendant la domination coloniale avec des subdivisions administratives, permettant d’éviter les conflits inter-ethniques en Tanzanie.

 

LANGUES

Les langues officielles sont l'anglais et le swahili, mais on compte autant de langues que d'ethnies, voire plus, nombres de langues tanzaniennes étant fragmentées en plusieurs variétés dialectales.

Beaucoup de Tanzaniens parlent leur langue maternelle, puis le swahili comme seconde langue.

Le swahili, langue maternelle de seulement 1 % de la population, devenue langue véhiculaire orale du pays, est parlé par près de 95 % des Tanzaniens comme seconde langue.

Il s'écrit avec l'alphabet latin, et assure la communication entre les différentes communautés linguistiques de Tanzanie.

L'anglais recule, sauf dans les universités et certains services administratifs. Les gros commerçants qui le maîtrisent sont à 75 % environ d'origine indienne.

L'arabe, utilisé dans les mosquées, n'est parlé comme langue maternelle que par une minorité à Zanzibar.

 

HISTOIRE

 Antiquité : les premiers marchands

La région côtière, habitée par des tribus bantoues africaines pratiquant l'agriculture, subit ses premières influences étrangères avec des marchands grecs, égyptiens, phéniciens (...) mais surtout arabes, perses et indiens. 

 

La culture arabo-musulmaneGamins

Au cours de l'expansion de l'islam, le développement des relations commerciales entre Arabie, golfe Persique et côte orientale africaine créé une société puissante dont la classe dirigeante islamisée parle l'arabe et la langue locale.

Pourtant la région donne naissance à une société profondément africaine, les Swahilis, enrichie d’apports arabes.  

 

La colonisation portugaise   

Vasco de Gama, premier européen à entrer en contact avec ces civilisations en 1498, permet aux Portugais de prendre conscience de l’important commerce de l'or. Cette domination perdure jusqu’en 1698, lorsque les Portugais se heurtent à la résistance des principales villes swahilies qui font appel au sultanat d'Oman pour lutter contre l'envahisseur.

 

L'occupation omanaZanzibar, statue esclavageise

Les Omanais se conduisent cependant identiquement, après qu’ils contrôlent les routes maritimes vers l'Afrique orientale.

Mais, au XIXe siècle, le sultanat signe des traités commerciaux avec de grandes puissances commerciales, États-Unis, Grande-Bretagne et France, et transfère sa capitale à Zanzibar, qui devient le principal marché d'échanges de la région.

À la fin du XIXe siècle, l'abolition de l'esclavage, l'installation des protectorats européens et le chemin de fer ruinent l'économie de Zanzibar.                                             

 

La colonisation européenne du XIXe siècle

Vers 1840, des missionnaires anglais et français apprennent le swahili pour évangéliser les populations. 

Un traité anglo-allemand partage la région en 1886. Ainsi, la Somalie contrôle le nord de la vallée du Rift, le Portugal le sud, et le territoire compris entre ces zones est géré par Zanzibar, partagée elle-même en trois : le sultan ne conserve que les îles de Pemba, Unguja et une petite bande côtière, l'intérieur des terres (Tanganyika, Rwanda et Burundi) revient à l'Allemagne, et l’Ouganda et le Kenya à la Grande-Bretagne.

 

La colonisation allemande

La bande côtière appartenant au sultanat empêche cependant l’accès libre des colons allemands à leurs terres, qui négocient un bail leur autorisant l’exploitation de la côte.

Suite à des révoltes swahili, Bismarck envoie des troupes sur la côte, annexion validée en 1890, qui confirme les souverainetés britannique et allemande (Deutsch-Ostafrika).

Les Allemands favorisent l'enseignement en swahili, seule langue africaine qui commence à s'écrire en caractères latins. Les premiers ouvrages didactiques sont l'œuvre des missionnaires. Le swahili devient nécessaire pour occuper un emploi dans l'administration coloniale.

 

Le protectorat britannique

À la fin de la Première Guerre mondiale, les Allemands doivent céder leur colonie aux Britanniques. Zanzibar conserve une certaine autonomie politique, toujours gouvernée par un sultan arabe.

L’esclavage est aboli en 1897, et l'anglais remplace le swahili comme langue de l'Administration.

Le swahili, enseigné à l'école primaire, est remplacé par l’anglais au secondaire.

Pourtant, le swahili reste nécessaire pour assurer la communication au sein de l'Administration.

Après la Seconde Guerre mondiale, le Tanganyika, vit une période de transition sous tutelle de l'ONU jusqu'à l'indépendance en 1961, dont Julius Nyerere devient le président l'année suivante. 

 

La Tanzanie unie

En 1963, Zanzibar devient indépendante, restant cependant sous l'autorité du sultan, mais suite à une révolution elle devient république en 1964.

La même année, des négociations avec l’île aboutissent à la création de la Tanzanie unie (Tan + Zan = Tanzania).

Deux gouvernements coexistent, le gouvernement tanzanien ayant pourtant une autorité partielle sur Zanzibar pour les affaires étrangères, la défense, la police (…) mais Zanzibar conserve des compétences décisionnelles concernant le développement économique des îles, l'éducation...

 

Le socialisme tanzanien et la swahilisation

La Tanzanie reste un pays pauvre disposant de peu de ressources exportables, et Nyerere, visant l'autosuffisance alimentaire, pose les principes d'un socialisme à la tanzanienne qui mènerait à la prospérité. Malheureusement, cet idéal ne s'est jamais matérialisé.

Il tente d'unifier le pays par l'usage du swahili, qui obtient le statut de langue officielle.

L’État contrôle tous les secteurs de la vie économique, nationalisant banques et sociétés, principes qui se heurtent cependant à la réticence de certains paysans et des investisseurs occidentaux.

La conjoncture économique, la corruption généralisée et la résistance des habitants amènent dans les années 1990 au transfert de la capitale de Dar Es Salaam à Dodoma, au centre du pays.

Entre 1970 et 1980, la Tanzanie joue un rôle important par son appui à divers mouvements africains de libération (Mozambique, Ouganda, Rhodésie...).

Tout en conservant de bonnes relations avec l'Ouest, elle reçoit des aides chinoises pour construire un train permettant le transport du cuivre zambien par le port de Dar es Salaam.

Cependant, à partir de 1983, la crise économique rend nécessaire la libéralisation de l'économie tanzanienne

 

L'après-Nyerere                           

Dar es Salaam, policeNyerere, réélu une dernière fois en 1980, a posé les bases d'un État démocratique uni, contrairement  aux états voisins, ravagés par guerres tribales et dictatures.

A partir de 1985, la socialisation et la politique de swahilisation régressent, alors qu’un programme de réformes pour le passage à une économie de marché et au multipartisme est mis en place.

Le décès en 1999 de Nyerere, père de la nation, fait craindre un éclatement du pays mais la volonté de sauvegarder l’héritage de la République unie de Tanzanie se confirme. Le pays est pauvre mais connaît une paix appréciable depuis son indépendance.                              

 

SANTÉ

L’espérance de vie est diminuée par une forte incidence des maladies infectieuses, telles dengue, fièvre jaune, paludisme, choléra, trypanosomiase (mouche tsé-tsé), sida...

 

RELIGION

Le christianismeGitega, église(40 %)

Bien vivant, la majorité des postes administratifs importants sont occupés par des chrétiens, dont les congrégations religieuses sont actives auprès des pauvres, des malades, des marginaux, des enfants.

On compte 6 millions de catholiques, très présents dans le nord du pays, et des protestants, plus nombreux, sont répartis en Églises et en communautés très variées (adventistes, pentecôtistes...).

 

L'islam (35 %)

En majorité sunnite, avec de grandes fêtes communes, Vendredi saint, Pâques et Noël, fériés pour tous les Tanzaniens.

À Zanzibar, 95 % de la population est musulmane, et la polygamie y est beaucoup plus répandue.

 

Autres religions (25 %)

Ce sont hindouisme, sikhisme, animisme (...) qui survivent puisque bien tolérées.

 

LE BAOBAB                        

Mythique, il possède également plusieurs propriétés qui le rendent utile aux Africains.

Ainsi, ses graines peuvent-elles être grillées à des fins alimentaires, voire servir de substitut au café et sa pulpe industriellement transformée en poudre nutritive ; son huile utilisée dans des cérémonies traditionnelles et l'industrie cosmétique;  ses feuilles, fraîches, cuisinées comme des épinards, son bois utilisé pour l'industrie du papier et ses fibres à la fabrication de cordages, paniers, cordes pour instruments de musique…

Toutes les parties de l'arbre sont réputées pour leurs propriétés médicinales. De plus, il dispense de l'ombre et procure un habitat à de nombreuses espèces animales, oiseaux, reptiles...

Selon la vieille légende africaine, sa forme du baobab tient à sa coquetterie. Après que Dieu avait créé le monde, il exigeait constamment des transformations pour être le plus grand et le plus beau de tous les arbres.

Furieux de son insatisfaction, Dieu l'arracha alors de la Terre et, pour le calmer, le replanta à l'envers. Ainsi, ce ne sont pas ses branches mais ses racines qui pointent vers le ciel. (12)

 

LES  MASAÏS                     

MasaïOriginaire de la vallée du Nil, guerriers farouches, à l'attitude hautaine, ce sont des pasteurs nomades de la savane restés à l'écart du progrès, menacés car ils ne connaissent  aucune frontière.

Tous les domaines de leur vie sont marqués par les bovins. Il ne s’agit pas seulement d'une valeur économique, mais également religieuse, sociale et même médicinale.

Le pays mythique d'origine des Masaïs serait le sud du lac Turkana.

Le groupe est dirigé par un ancien, qui pourtant perd de son autorité en raison de l'existence parallèle d'une administration nationale.

Les jeunes deviennent des guerriers par l'initiation et la circoncision qui lui est liée. Leur vie se transforme alors. Ils peuvent rencontrer des filles non circoncises et entamer une relation avec elles et se rendre à différentes fêtes.

La dépendance est énorme vis-à-vis du père, qui donne tout d'abord de têtes de bétail à garder à ses fils, puis plus tard pour leur propre troupeau. Sans bétail pour la dote, aucun mariage ne peut être conclu.

Les mondes des hommes et des femmes sont bien distincts. Dès leur plus jeune âge, les filles sont préparées à leur vie de mère et d'épouse.

La tâche des femmes s'est accrue avec l'arrivée de l'agriculture. À cette fin, ce sont elles qui travaillent les perles et les calebasses pour la vente aux touristes. Traditionnellement, elles ramassent également le bois, traient les vaches et construisent leur cabane de terre glaise et fumier.

Leur relation à l'État s'aggrave davantage durant l'ère socialiste, avec  la tentative d'uniformisation et de contrôle politique.

La tenue traditionnelle est considérée comme une honte pour l'État moderne et on cherche à les sédentariser.

Alors que le niveau d'éducation s’impose dans toute la Tanzanie en tant que critère pour l'ascension sociale, le nombre minime des écoles et le niveau catastrophique des Masaïs les marginalisent.

La vente directe aux touristes permet d'éviter les intermédiaires ; ainsi l’on trouve des bijoux féminins portés par les guerriers ou des masques masaïs n'ayant jamais appartenu à leur culture. Également sont présentées des danses traditionnelles moyennant rétribution.

La tendance pluraliste en Tanzanie ouvre de nouvelles possibilités d'engagement aux Masaïs.

Sur le plan international la participation des ONG masaïs aux conférences annuelles des Nations unies à Genève permet d'attirer l'attention et d'amener les bailleurs étrangers à exercer une pression sur le gouvernement tanzanien. (29)  (16)  (17)

 

LES BIG FIVE  (59) (41)

LionsLE LION

A la différence des autres grands félins, il fait preuve de sociabilité et évolue en groupe. Sa crinière le distingue de la lionne. Il tue des proies de taille moyenne (zèbre, gnou) mais peut s'attaquer à des buffles, des rhinocéros et même des éléphants en cas de disette. Il griffe sa victime, qu’il fait choir, et la serre à la gorge jusqu'à l'étouffement, sans briser le cou. Il mange souvent des charognes, repérées par les vols de vautours.

Mais il ne règne parfois que quelques années et, pour s’accoupler, après avoir vaincu ses concurrents, il est prêt à exécuter les petits de la femelle.

 

Parc de Manyara, éléphantL’ÉLÉPHANT

Le plus grand des mammifères terrestres, dont les plus imposants ont été vus en Angola, qui peut atteindre 3,5m pour 4 tonnes.

Il mange chaque jour 5% de son poids, soit 200 kg de feuillage et d'herbe, et ingurgite 100 litres d'eau.
Ses défenses sont présentes surtout chez les mâles, mais c’est une matriarche qui commande les troupeaux, les mâles adultes en étant exclus.
Contrairement à celui d'Asie, ses oreilles sont plus grandes, son dos creux, ses défenses plus longues et sa trompe comporte deux lèvres au lieu d'une.
La bonne répartition de sa masse sur ses quatre larges pattes lui permet de marcher silencieusement et ne laisser que des traces peu profondes.

Il communique sur des kilomètres par des fréquences graves inaudibles à l'homme.

Mieux vaut l'éviter en période de sécrétion car une glande sous l'œil, dont coule alors un liquide huileux le rend nerveux.

 

Parc de Ngorongoro, rhinocérosLE RHINOCÉROS NOIR

De couleur grise, il est phyllopage, n’absorbant que les feuilles des arbustes, et sa langue agile lui permet de capturer les feuilles de plus de 200 espèces différentes.
Solitaire, sans territoire exclusif, il se déplace près de son point d'eau attitré, qu'il fréquente à heures fixes, et n’y tolère pas d'autres visiteurs, qu’il peut charger à l’aide de deux cornes  servant également à arracher des branches.

Sa mauvaise vue est compensée par son odorat performant, et il ne faut pas s'en approcher avec le vent dans le dos.

De 100.000, son effectif passe à 2.000 au cours début du siècle, en raison du braconnage.

Pour charger, il repère sa cible, baisse la tête et relie le point d'impact estimé de la victime car ses cornes dissimulent sa vue frontale durant la charge. Il suffit donc de faire quelques pas de côté pour l'éviter.

 

LE RHINOCÉROS BLANC

Il est gris, comme le rhinocéros noir, mais plus grand que ses congénères des 4 autres espèces, il est qualifié de weit (large en hollandais), qui devient white en anglais.
Ce sont quelque 8.000 exemplaires situés essentiellement en Afrique Australe et issus d’une vingtaine d'individus rescapés des chasseurs. L'Afrique du Sud participe même au repeuplement de la race en fournissant ses surplus aux pays limitrophes.

Pourtant certains, qui subsistent au Congo/Zaïre, à la frontière soudanaise, sont très menacés.

 

LE LÉOPARD

Souvent confondu avec le guépard, robuste, il mesure de 1,30 m à 1,90 m pour 70 cm à 1 m au garrot.

Arboricole, il chasse cependant à terre, et son adaptabilité lui permet d'occuper tous les paysages, du désert à la forêt dense et de la savane aux neiges éternelles.
Solitaire, il est en général territorial, avec 20 à 30 km2 occupés par les femelles, et plus encore pour les mâles qui englobent ceux des femelles.

Essentiellement nocturne, le léopard se repose en journée sur une branche et chasse au crépuscule, antilopes, gazelles et babouins, parfois même des grosses proies comme les zèbres. Il chasse, comme un chat, et brise la nuque de sa victime d'une morsure.

La panthère noire est un sujet mélanique apparaissant parfois dans une portée, mais ce n'est pas une espèce à part entière.

 

LE BUFFLE

Avec 1,60 m au garrot, il peut peser jusqu'à 1.200 kg. Généralement, les buffles pâturent de nuit, vont boire un peu avant le lever du jour et gagnent les couverts pour dormir et ruminer aux heures chaudes de la journée.

En cas d’attaque, ils forment un cercle autour des petits, présentant un véritable rempart de cornes aux assaillants. Cette unité défensive est si opérationnelle qu'un animal handicapé peut continuer à vivre en son sein.

Son odeur forte le fait souvent repérer avant même de le voir.

 

La chasse et les big five

Son impact est désastreux car, même si les effectifs ont été stabilisés par des règlements, les records de trophées ont été homologués, favorisant la chasse aux animaux aux plus belles mensurations, donc une sorte de sélection génétique à l'envers, appauvrissant les races.

Ainsi n’existe-t’il plus de koudou aux cornes d'un mètre cinquante, les éléphants n’ont que de petites défenses (problème amplifié par le braconnage pour l'ivoire) et les grands lions redoutés ont pratiquement disparu. 

S'il y avait un big 6, ce pourrait être l'hippopotame qui, imprévisible, a certainement tué plus de personnes que tous les big five réunis en chargeant et renversant des embarcations. N’oublions pas le moustique, vecteur du paludisme. Également le koudou, très recherché pour ses cornes torsadées. Malheureusement, il se fait très rare.

 

TOURISME

LES MONTS USAMBARA

Cette chaîne de montagnes du nord-est de la Tanzanie se révèle importante écologiquement parlant, parce qu’elle abrite de nombreuses espèces endémiques.

La région est l’une des premières de l'Afrique de l’Est colonisée par des fermiers européens en 1902. On y produit du café, du thé, du quinquina, ainsi que fruits et légumes, pommes, poires, abricots, raisins, cerises, fraises, pruneaux, et les zones marécageuses des collines sont utilisées pour la riziculture.

En raison de leur climat agréable et de l'absence de malaria, la population y croit depuis plusieurs décennies, ce qui s'ensuit d'une certaine déforestation.

Cette variété attire jadis des paysans allemands. Ainsi, Lushoto (appelée alors « Wilhelmstal ») devient-elle une ville importante sous le gouvernement impérial qui construit la ligne de chemin de fer d’Usambara jusqu’à Mombo pour permettre le transport du sisal.

Lushoto  (22.000 habitants)

Sise à 1400 mètres d'altitudLushoto, écolièrese, c'est un centre administratif où les Allemands ont organisé une cure thermale en raison de son air pur.  (11)                                                                   

Les églises en font également leur siège, à partir duquel les missionnaires peuvent poursuivent leur travail dans les plateaux arides.  (7) (9) (10)                                         

 

La ligne de chemin de fer d’Usambara

Ligne ferroviaire de l'ensemble est-africain, elle est posée par une société de planteurs privés en 1893 dans la ville de Tanga. Destinée au transport du café, cette ligne atteint Muheza en 1895.

Les plantations de café ne rencontrant pas le succès, c'est grâce à la récolte de caoutchouc que la ligne atteint Mombo en 1905, et à celle de sisal pour Moshi en 1912. (6)

 

Moshi (145.000 habitants)

Située au nord du pays, au pied du Kilimandjaro, c'est la capitale administrative de la région de Kilimandjaro.

Elle joue un rôle dans le commerce de café de la région.  (2) (3)

 

ARUSHA (400.000 habitants)

Capitale du tourisme, à 1450 m d'altitude, Arusha abrite depuis 1998 le tribunal des Nations unies qui doit juger du génocide de 1994 au Rwanda au moins jusqu'en 2013.

Sur le plan régional, son importance croît également en tant que ville administrative de la communauté est-africaine.

Centre agricole important (café, bananes, maïs…), elle bénéficie d'investissements privés occidentaux. Son exportation de fleurs (en premier lieu de roses) et d’engrais, aux mains des Européens (principalement des Hollandais), s'est fait un nom.

 

PARC NATIONAL DE TARANGIRE (2.850 km²)  (19) (26) (28)

 

Parc de Tarangire, vautours

Créé en 1970, il est composé de savane africaine ponctuée d'acacias et de baobabs.

La population y est faible mais il possède la plus forte densité au monde d'éléphants au mètre carré. (23) (24)

Le volume des eaux est déterminant pour les mouvements migratoires des animaux. Dès que les pluies cessent, à partir de juillet ,les animaux, antilopes, gnous, zèbres, impalas, autruches, girafes, gazelles, léopards, lions, hyènes, babouins, guépards (…) migrent vers le dernier point d'eau permanent de la région : la rivière Tarangire. 

D'un point de vue végétal, ce sont les acacias et les baobabs qui dominent. (13) (20) (21)

 

LA GORGE D’OLDUPAI

La vallée du rift est-africaine est un catalogue de l'histoire humaine.

La gorge d’Oldupai marque la limite méridionale de la ligne préhistorique où ont été trouvé Lucy (3,5 millions d'années) et Ardipicus Ramides (4,4 millions d'années).

En 1959 ont été découverts la moitié d'un crâne d’un australopithèque de 2 millions d'années, et en 1978, à 40 km au sud de la gorge, les empreintes de pieds de 3 australopithèques datant de 3,7 millions d'années.

Ces derniers ont probablement marché sur une couche de lave pas encore sèche du volcan Makarot. Le soleil a ainsi fixé leurs empreintes, et lors d'une nouvelle éruption, la lave, recouvrant le paysage, a permis leur conservation jusqu'à aujourd'hui.

 

PARC NATIONAL DU NGORONGORO (8288 km²)           

Parc de Ngorongoro, vueLa naissance de la région du Ngorongoro remonte à 15 millions d'années, lors de la formation de la vallée du Rift et celle d'immenses volcans qui, lors de leur éruption, recouvrent les alentours de couches de lave importantes.

Effondré sur lui-même il y a deux millions d'années lors de la vidange de sa chambre magmatique, le volcan créé la caldeira actuelle, la deuxième plus grande du monde.

Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1978, il permet de voir éventuellement les Big Five (lion, éléphant, rhinocéros, léopard et buffle) réunis.

Dans ces étendues de prairies, brousses et forêts d’altitude coexistent pasteurs massaï semi-nomades pratiquant l’élevage du bétail et faune sauvage, pour une partie des espèces menacées à l’échelle mondiale.

Selon la période, on compte 15.000 à 25.000 animaux, dont deux tiers de gnous, zèbres, buffles et gazelles. Ce qui explique la forte présence de lions, une centaine, soit la plus forte concentration d'Afrique.

Le nord-est, en raison de son domaine marécageux, attire cormorans, ibis, pélicans (…), en tout presque 400 espèces d'oiseaux, et bien sûr hippopotames.

Les arbres de la forêt qui tapissent la paroi interne de la caldeira emmagasinent l'humidité pendant la saison des pluies et la restituent à la saison sèche, permettant aux animaux d’y trouver leur nourriture toute l'année.

Par souci de préservation de la nature, la zone à l'intérieur du cratère est non constructible et il n'est pas permis d'y faire pâturer les troupeaux bien qu'ils puissent s'y abreuver lors d'un transit.

NB : il reste 13 rhinocéros dans le Ngorongoro. Cependant, le nombre de mâles trop important a nécessité l'introduction de deux femelles en provenance d'Afrique du Sud.

Des 5 espèces de rhinocéros présentes sur notre terre, 4 ont pratiquement été exterminées durant le siècle passé (apprécié comme trophée prestigieux chez les Yéménites ou aphrodisiaque en Extrême-Orient).

 

Parc de Serengeti, gekkoPARC NATIONAL DU SERENGETI (14.750 km²)

Le plus grand parc de Tanzanie abrite 3,5 millions d'animaux dont plus de 400 espèces d'oiseaux, hyènes, guépards, la plus forte concentration de gnous au monde, avec deux migrations annuelles, zèbres, gazelles de Thompson, et, bien sûr, lions, léopards, singes, hippopotames, buffles…(39)(40) (43) (44)

L’altitude du Serengeti varie de 1050 m d'altitude (abords du lac Victoria) à 2155 m aux Lobo hills (nord du parc), avec des particularités selon l’endroit.

Sur les plateaux se dressent des kopjes, étranges blocs de granite gigantesque qui étaient à l'origine sous la couche terrestre. Ils constituent un lieu de prédilection pour les petits animaux tels damans, mangoustes ou dik-diks, mais les lions aiment particulièrement se reposer sur les rochers. (27)

Au cœur du Serengeti, la vallée de Seronera, parsemée d'herbes moyennement hautes, d'acacias, de palmiers et d'arbres à saucisses, on peut observer impalas, babouins et parfois léopards.

Les hippopotames se trouvent plus au nord dans les Retima hippo pools, et la rivière Grumeti est surtout connue pour les crocodiles.  (47) (48) (51) (54) (58)

 

La grande migration

Chaque année, 1,4 million de gnous, 300.000 gazelles de Thomson, 200.000 zèbres et quelques dizaines de milliers de topis entament un trek de 1000 km.

Parc de Serengeti, gnousEn début d'année, après la petite saison des pluies, ils se rassemblent dans les plaines du Serengeti, alors vertes et humide.

Le départ de la migration est donné généralement en mai, après les fortes précipitations lorsque les plaines ne peuvent se régénérer rapidement.

Les gnous ouvrent la marche en direction de l'Ouest vers des plans d'eau fraîche et des prés verts à travers la zone du Seronera.

En juin/juillet, la nourriture se fait rare et la rivière Grumeti est alors assez basse pour être traversée et poursuivre vers le nord.

Jusqu'en septembre, les troupeaux gagnent le parc national du Masaï Mara au Kenya, où ils restent jusqu'au début de la petite saison des pluies début novembre.

Alors, en un mois, ils redescendent vers le sud, parcourant 300 km et affrontant non seulement les crocodiles, mais également les eaux profondes. (53)                                  

 

PARC NATIONAL DU LAC MANYARA (325 km²)

Parc de Manyara, charetteFondé en 1960, il ne voit le décollage du tourisme que dans les années 1980, catastrophiques pour les éléphants du parc, victimes du braconnage.

En raison de la présence du Rift, des nombreuses sources permanentes et des variations d'altitude, la flore y est variée.

En forêt tropicale, on rencontre une forte concentration de singes, alors que les zones clairsemées abritent la faune est-africaine traditionnelle, buffles, girafes, éléphants...Les lions, adaptés à un environnement boisé, passent le plus clair de leur temps dans les arbres.

Le lac est un sanctuaire pour les oiseaux, avec plus de 400 espèces différentes. (60)    

 

ZANZIBAR

Zanzibar, jardin aux épices, caféZanzibar offre des plages paradisiaques, une végétation luxuriante et des plantations d’épices,  même si les îles aux Épices originales sont les Molluques, en Indonésie. (72)

Au Moyen Âge, les Arabes qualifiaient de Zanj la Terre d'Afrique de l'Est habitée par des populations noires non musulmanes, et bar signifie côte en arabe. Zanzibar est donc la côte noire.

Elle fait partie d’un archipel  de l'océan Indien formé de trois îles principales, Unguja, Pemba et Mafia, et de plusieurs autres petites îles. (66) (70)

Unguja et Pemba sont, depuis plusieurs siècles, tour à tour indépendantes, colonisées ou incorporées à la Tanzanie, contrairement à Mafia, toujours intégrée à la Tanzanie continentale.

Le bombardement de Zanzibar en 1896 donne lieu à l'une des guerres les plus courtes de l'histoire, 37 minutes opposant les soldats britanniques à ceux d'Unguja.

Lors de la formation de la république de Tanzanie, l'archipel se voit découpé en six régions administratives pour Pemba et Unguja, alors que Mafia est rattachée à la région de Pwani.

 

Les portes de Zanzibar (63) (68)

La vieille ville est connue pour ses énormes portes de bois, les portes swahili, arrivées avec les premiers commerçants arabes. La grandeur d'une porte et ses sculptures annoncent la position sociale du propriétaire.

Les inscriptions et décorations vont des versets du Coran à des éléments naturalistes.

Les portes indiennes ont généralement une forme arquée, tandis que les portes arabes sont rectangulaires et marquées d'une inscription tirée du Coran.

Cependant, beaucoup ont été démontées et vendues à des touristes. (62)

 

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