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31 décembre 2011

CARTE D'IDENTITÉ Population : 8,6 millions

                          TITRE-BURUNDI

PHOTOS-DEBUT

CARTE D'IDENTITÉ

Population : 8,6 millions

Superficie : 27.834 km²

Densité : 312 hab./km² 

Frontières terrestres avec la Tanzanie, le Rwanda, la République démocratique du Congo

Espérance de vie : 52 ans

Indépendance : 1er juillet 1962

Altitude : de 772 m à 2670 m

Taux d'alphabétisation : 59 %

Taux de croissance de la population : 3,3 %

Taux de natalité : 41,4 ‰

Taux de mortalité : 12,7‰

Taux de fécondité : 6,4 enfants/femme

 

 

BURUNDI carte

 

GÉOGRAPHIE

Le Burundi jouit d'un climat équatorial tempéré par l'altitude. Son point culminant, à 2670 m, est le Mont Heha, au Sud-est de Bujumbura.

Seule la région au Nord du lac Tanganyika se trouve en dessous de 1000 m.

Divisé en 17 provinces, avec 117 communes, il a pour capitale, Bujumbura, ville la plus peuplée. Gitega, Muyinga, Ngozi et Ruyigi sont d'autres villes importantes.

 

 

HISTOIRE (125)

Comme au Rwanda, la période pré-coloniale du Burundi fait l'objet d'interprétations idéologisées du passé par le colonisateur et par les ethnies.

A l'origine, les Twa, apparentés aux pygmées en raison de leur petite taille, peuplent les rives du lac Kivu, vivant de la chasse. Au premier millénaire arrivent les Hutu, agriculteurs, puis les Tutsi, pasteurs venus du nord.

Les Ganwa, lignée princière, domine l’ensemble de la population, Hutu, Tutsi et Twa.

La colonisation belge, divisant pour régner, impose la domination tutsi, décrétée comme race supérieure, ce qui déclenche les frustrations.

Les Twa, 1% de la population burundaise, n’ont jamais été l'objet de massacres, mais sont considérés comme impurs. On ne boit, ni ne mange en leur compagnie, mais ils sont libres de parole. On peut les comparer aux fous des cours royales européennes d'antan.

 

Colonisation

En 1890, les Allemands s'installent dans la région des grands lacs et signent en 1903 un traité de protection avec le mwami (roi local) Mwezi Gisabo.

Défaits lors de la première guerre mondiale, ils sont contraints de céder leur colonie du Ruanda-Urundi (Rwanda et Burundi actuels) au Royaume de Belgique.

S'appuyant sur la minorité tutsi, ils relèguent Hutus et Twas à des emplois subalternes.

 

Indépendance

En 1962, l'indépendance du pays est proclamée. Mais, en 1965, le premier ministre hutu Pierre Ngendandumwe est assassiné et Michel Micombero prend le pouvoir, abolissant la monarchie et proclamant la république.

La deuxième tentative de coup d’État de 1969,  qui s'achève par la condamnation à mort des militaires hutu accusés d’en être les initiateurs, provoque une réaction des Hutu (dont certains vivent en Belgique), et 1972 est marquée par des tueries de Tutsi, suivi d’un exil en masse vers l'étranger.

Le ex-roi, Ntare V, dernier de la dynastie ganwa et seul prétendant au trône, est alors assassiné, rendant impossible tout retour à la monarchie.

Ces événements laissent de profondes marques dans l’histoire du pays, et donnent naissance à diverses groupuscules destinés à défendre les intérêts hutu.

 

Nouveau régime

Le régime Micombero tombe en 1976, remplacé par un autre, dont la politique économique de grande envergure échoue en raison des mouvements de libération hutu qui déclenchent de vives tensions dans le pays.

Les gouvernements se suivent, tout comme les crises, et les initiatives diverses l’unité ne suffisent pas à éviter de nouvelles explosions de violence.

 

Méfiance 

Le coup d’État suivant, en 1987, amène une méfiance vis à vis des nouvelles autorités, et les initiatives tutsi sont considérées comme contenant des pièges.

Ainsi, le mouvement Palipehutu fait énormément de propagande, arguant d'un complot régional anti-hutu réunissant Burundais, Rwandais, Ougandais, Éthiopiens et Somaliens, assurant que seule l'unité des Hutu permettrait une victoire sur les Tutsi, qui ont usurpé le pouvoir en divisant Hutu et Twa. 

Le réflexe d’autodéfense et de vengeance fait que la mémoire tutsi se base également sur ces tueries. Un mouvement extrémiste en appelle un autre.

 

Un pas démocratique

Une tentative de démocratie multipartite au Burundi est accueillie avec bienveillance par la population en 1992, suivie d'élections libres en 1993, avec une passation de pouvoir des Tutsi aux Hutu. Sylvie Kinigi, Tutsi, est nommée comme premier ministre pour bâtir une réconciliation.

Mais trois mois plus tard, le président et des proches collaborateurs sont assassinés lors d'un putsch militaire.

 

Guerre civile

Cet assassinat plonge le pays dans des tueries visant à une purification ethnique, et la peur et la suspicion sont quotidiennes.

Les Tutsi, qui ont mainmise sur l'appareil d'État, alors qu'ils ne représentent que 15% de la population, sont massacrés par les Hutu.

L'armée réagit violemment, comme en 1972, et engage une répression très dure contre les Hutu.

En 1994, l'avion qui ramène le tout nouveau président ainsi que son collègue rwandais est détruit en plein vol par un missile. 

 

Solution

Les crises identitaires et massacres inter ethniques de 1965, 1969, 1972, 1988, 1991, 1993 créent des mémoires hutu et tutsi parallèles et opposées, générant une haine qui rend difficile la réconciliation sociale burundaise.

Certains émettent l'idée de diviser le pays en Hutuland et en Tutsiland, ou de reconnaître l’existence de deux peuples au sein d’une même nation.

Pourtant, la recherche d’une mémoire consensuelle serait peut-être plus indiquée après ces crises non naturelles.

Auparavant, l’identification était basée sur le clan et la nation. Un Burundais déclinait son identité, le nom de son clan et la nationalité burundaise.

Déjà le prince Louis Rwagasore avait, lors de la recherche de l’indépendance nationale, demandé à la population de ne pas se perdre dans des querelles ethniques, à l'instar roi Mwambutsa qui avait condamné les dénominations hutu, tutsi, twa avant de se retirer en 1963. Même  les Églises font l’apologie de l’unité nationale.

 

Pierre Nkurunziza, président burundaisEspoir de paix                               

Un accord est signé en 2000 à Arusha, en Tanzanie, sous l'égide de Nelson Mandela, prévoyant, dans l'attente des élections, une alternance à la tête du Burundi, qui est ensuite respectée.

Le rééquilibrage ethnique semble fonctionner malgré l'attaque de Bujumbura, par des forces hutu en 2003, grâce à un accord de paix signé peu après.

Pierre Nkurunziza, du CNDD-FDD, majoritairement hutu, s'impose dès lors comme l'un des principaux acteurs de la vie politique, même si la trêve avec les forces du PALIPEHUTU-FNL reste fragile. Il est élu président en 2005.              

 

La crise de 2010

Réélu en 2010, Nkurunziza, n'est cependant pas en harmonie avec les autres groupes hutu, qui dénoncent des fraudes massives, que l'ONU et l'UE n'ont pas observé.

Dès lors, le Burundi entre dans une nouvelle période de crise, avec une recrudescence d'attaques à la grenade et des échauffourées.

 

 

ÉCONOMIE                        

Rutana, coupeurs de boisL'économie du Burundi est surtout rurale, basée essentiellement sur l'élevage et l'agriculture, avec des produits destinés à l'export, tels café, thé, coton et culture vivrière.  (103)  (123)

La population en dépend à plus de 90 %, ce qui représente plus de 50 % du PIB. L'industrie compte pour 20% du PNB en 1999, et les services 32 %.

Dans les années 1990, la population active a été multipliée par deux pour atteindre 4 millions de personnes, dont 50 % de femmes.

NB : la moitié de la population active a entre 10 et 14 ans.

 

 

RELIGION

La composition religieuse est la suivante : catholiques 60%, religions indigènes 20%, protestants 15%, musulmans 5%.

 

 

POLITIQUE

Le Burundi est une république multipartite à régime présidentiel.

Le Président occupe les charges de chef de l'État et chef du gouvernement, qui dispose du pouvoir exécutif.

Les deux chambres, Sénat et Assemblée nationale, se partagent le pouvoir législatif avec le gouvernement.

Après la guerre civile, les premières élections démocratiques de 2005 ont été reconnues comme légales. Pourtant, certains élus ont bénéficié d'une amnistie, à l'instar du Président lui-même, qui a été condamné à mort pour pose de mines sur la voie publique.

 

Réfugiés au Burundi

Le pays abrite quelque 32.000 réfugiés et demandeurs d’asile en 2007 de la République Démocratique du Congo et du Rwanda.

 

CUISINE                              

    Bananeraie

Le repas typique se base sur patates douces, haricots et maïs, la viande, chère, étant plus rare.

Côté boisson, les Burundais sont de gros consommateurs de bière de banane au quotidien, et d'impeke, bière locale de sorgho, pour les grandes fêtes, où chacun trempe sa paille en symbole d'unité.

 

 

LANGUE ET ÉDUCATION

Les langues officielles sont le français et le kirundi, mais le premier, parlé par moins de 10 % de la population, reste élitaire.

On peut rajouter le swahili, parlé surtout par les commerçants, et l'anglais, utilisé dans l'administration.

Grâce à la gratuité de l'éducation primaire depuis 2005, le taux d'alphabétisation est en hausse, mais la qualité de l'enseignement se trouve affaiblie du fait des infrastructures et du nombre de professeurs insuffisants.

De plus, l'enseignement secondaire est fréquenté par seulement 10 % des garçons burundais.

C'est la tradition orale qui relaie histoire et leçons de vie grâce aux contes, à la poésie et au chant.

 

 

CULTURE

La culture, qui repose sur les traditions locales et celles des pays voisins, a été entravée par les troubles civils.

 

Tambourinaires du Burundi                                                                             

Importants dans la culture burundaise, souvent accompagnés par la danse, on les convie pour des célébrations et réunions de famille. Leur réputation dépasse les frontières du pays.

Rutana, tamboursLeur art est un lien mystique entre un pays, un peuple et un instrument.

Généralement en groupe d'une vingtaine de personnes, ils entrent en scène tambour sur la tête.

Le tambour central, autour duquel tous sont disposés en arc de cercle, donne le signal, exécutant une danse guerrière qui mêle fantaisie et gravité.

Les tambourinaires pratiquent également la satire, le soliste se transforme alors en clown, marchant sur les mains ou empruntant une démarche caricaturale.

 

 

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