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1 février 2008

De part ses paysages, ses traditions millénaires

TITRE_PEROU

 

De part ses paysages, ses traditions millénaires et ses civilisations énigmatiques, le Pérou est un pays qui passionnant, si l’on passe outre la distance naturelle de ses habitants, à presque 50% des Indiens quechuas ou aymaras, que la vie n’a pas épargnés depuis la conquête espagnole. Ses frontières semblent maintenant fixées, les derniers troubles, avec l’Equateur, ayant trouvé un terme en 1998, mais sa politique instable ne permet pas au pays de s‘épanouir et prendre une place sûre au sein de la communauté sud-américaine.

PHOTOS_TETE_1

 

 

DONNÉES

Langues officielles : l'espagnol, et le quechua dans les Andes et l’Amazonie, ainsi que l’aymara dans la région du lac Titicaca (1,2 M en Bolivie, 0,3 M au Pérou).
Religion : catholique à 89 %, protestante à 3 %, cultes précolombiens à 8 %.
Nombre d'habitants : 23 millions, dont 7 à Lima.
Population : 47 % d'Indiens, 32 % de Mestizos (métis de Blancs et d'Indiens), 15 % d'origine européenne et 6 % descendants d'esclaves noirs ou d'immigrants japonais et chinois.
Frontières communes : avec le Chili, la Bolivie, la Colombie, l'Equateur et le Brésil.
Altitude maximum : le Huascaran, à 6.768 m.

GÉOGRAPHIE

CARTE PEROU

 

 

On distingue 3 grandes régions géographiques :
- à l'ouest, la côte Pacifique, étroite bande désertiq
ue parsemée d'oasis urbanisées.
- la sierra des Andes, région montagneuse (environ 30 % du territoire), c
omposée de cordillères à plus de 6.000 m et du vaste plateau de l'Altiplano (23)
- à l'est, les plaines forestières et les collines du bassin amazonien (60 % du territoire).

Canyon de Colca, vue

 

 

 

 

 

 

 

Climat
Les Andes et les courants côtiers induisent des variations des conditions atmosphériques d'une région à l'autre, ainsi que des différences de précipitatio
ns selon les saisons.
A Lima, l'été, chaud et ensoleillé, va de décembre à avril, et l'hiver, brumeux, occupe le reste de l'année ; dans la sierra, l'hiver est la saison des pluies (d'octobre à mai). Les neiges éternelles couvrent les hauts sommets, mais la neige est peu fréquente dans les régions habitées ; la forêt amazonienne est chaude et humide toute l'année (30° à 35°), avec des averses  brèves (24)  (59).
Sur les 2000 km de côtes, le climat est doux, il n’y pleut presque jamais, et le désert, l’un des plus arides du monde, est coupé par les rivières descendues des Andes.

 

HISTOIRE

CULTURES PRE-INCAS

- Chavín (900 à 200 av. J.-C.) : contrôlée par des prêtres et hauts dignitaires qui habitaient les souterrains des pyramides, elle disparaît en emportant tous ses secrets.
- Paracas, Mochica, Nazca  
(200 av.J.-C. à 600 ap.J.-C.).
- Huari ou Wari
(600 à 1000 ap. J.-C.), parallèlement à la civilisation Tiahuanaco).
- Tiahuanaco (600 av. J.-C. à 1200 ap. J.-C. aux alentours du lac Titicaca).
Commencée modestement, elle se transforme peu à peu, empruntant à d'autres civilisations de haut niveau, ce qui  amène un métissage varié et une population d'environ 3,5 millions d’habitants de l’Equateur au Pérou. Tiwanaku devient alors une ville, peut-être un centre religieux, avec un appareil politique puissant et une organisation pyramidale de la société.
Vers le XIIe siècle, l'empire s'écroule, se fractionnant en seigneuries constamment en lutte.
- Chimú (1000 à 1450 ap. J.-C., à Chan Chan, près de Trujillo).

Cochons d'IndeCULTURE INCA   (début en 1200)                                             
Signifiant fils du Soleil en quechua, c'est le nom des souverains du peuple quechua, de la vallée de Cuzco, ainsi que de la population de ce royaume. Au XIIe siècle, leur plus grande avancée les a amenés à environ 30 km au sud de la capitale Cuzco. Mais à partir du milieu du XVe siècle, ils étendent rapidement leur domination, jusqu'à la conquête espagnole de 1532, comprenant sous Huayna Cápac en 1493, le Sud de la Colombie, l'Équateur, le Pérou, la Bolivie et une partie de l'Argentine et du Chili du Nord, soit près de 3500 km sur 800 km pour 16 millions d'habitants.
1526 : signature, à Panama, du contrat liant des conquistadors dont Francisco Pizarro et Diego de Almagro pour financer l'expédition de la conquête du Pérou.
1527 : l'Inca Huayna Cápac décède sans avoir désigné de successeur, ce qui entraîne une guerre de succession entre ses fils, Huáscar et Atahualpa.

Organisation
Les Incas développent un système administratif et politique reposant sur une théocratie fondée sur l'agriculture et dominée par le tout-puissant Inca.
Au-dessous se trouvent la famille royale et l'aristocratie, les administrateurs impériaux et la petite noblesse, puis la grande masse des artisans et des fermiers. Pour l'assimilation, le culte du soleil est introduit en tant que religion, et la langue quechua imposée.
Les Incas laissent les régions colonisées en l'état mais remplacent l'élite locale par des nobles dévoués et déplacent les populations, formant des entités différentes, sans cohésion.
Le gouvernement de Cuzco garde le contact avec les affaires de l'empire grâce à un réseau de routes pavées (25 000 kilomètres), hérité de la culture tihuanacu et appelé plus tard le camino real (route royale) par l’Espagnol, où des coureurs entraînés se relaient tous les 3 à 8 km.
Les réalisations incas sont construites selon la technique pirca, consistant à enchâsser des pierres dans un mortier de boue. Les travaux sont effectués au titre de la mita, travail obligatoire dû à l'état, emprunté à la culture aymara (40) (42).
L'armement reste basique (lance-pierres, lances...) et les populations soumises restent hostiles à l'Inca, si bien que lors de l’arrivée des Espagnols, certaines populations se laissent facilement berner par ces derniers.
1532 : Pizarro et ses hommes font prisonnier Atahualpa, assassiné un an plus tard.
1536 : Manco, qui avait échappé au massacre de la famille royale, assiège Cuzco, avant de se retrancher à Ollantaytambo.
Simultanément débutent les hostilités entre Diego de Almagro et les Pizarro, la guerre civile entre la couronne d'Espagne et les anciens conquistadors fait rage, et la plupart se fera exécuter dans les années suivantes.

Période moderne                                                                                      
Chivay, fête au cimetière1821 : le Pérou proclame son indépendance.
1854 : abolition de l'esclavage.
1942 : au protocole de Rio de Janeiro, l'Equateur perd une partie de son territoire au profit du Pérou.
1979 : le Pérou intègre le Pacte Andin (avec la Colombie, le Chili et l'Equateur), favorisant le libre-échange entre ses pays.
1980 : début des activités terroristes du Sentier Lumineux.
1984 : début des activités du MRTA (mouvement révolutionnaire Tupac Amaru).
1986 : 200 membres du Sentier Lumineux périssent en prison à Lima lors d'un affrontement avec la police.
1989 : le leader du MRTA, Victor Polay, est capturé mais s'évade l'année suivante.
1990 : Alberto Fujimori accède à la présidence de la République.
1992 : Victor Polay est capturé et incarcéré à nouveau. Capture de Abimael Guzmán, chef du Sentier Lumineux.                                                                                      

1994 : réelection d’Alberto Fujimori.

2000 : autre réelection de Fujimori dans des circonstances controversées, il sera alors destitué.

2001 : Alejandro Toledo élu président du Pérou.
2006 : Alan Garcia élu président du Pérou.

2011 : élection du nationaliste Ollanta Humala.


PERSONNAGES

Francisco Pizarro
(1475-1542)

Né en Espagne, il est illettré mais très intelligent. Subalterne de Vasco Nunez de Balboa lors de la découverte de l'océan Pacifique en 1513, il est ensuite séduit par les exploits d'Hernan Cortés, au Mexique. A 45 ans, désireux de réaliser des nouvelles découvertes, à l’instar de ses aînés, il entreprend la conquête du Pérou au nom du roi d'Espagne, Charles Quint. À la suite de quelques tentatives infructueuses, il parvient à conquérir l'empire inca et à tuer le roi Atahualpa après l'avoir trahi et fait baptiser. Il est tué à son tour à Lima en 1542.

Simon Bolivar (1783-1830)
Né à Caracas en 1783, il tente l'unification de l'Amérique latine, créant la république de la grande Colombie, dont il devient président, en réussissant à libérer le Venezuela, la Colombie, l'Equateur, le Pérou et la Bolivie de la domination espagnole. Mais il ne parvient pas à maintenir l'unité de ces pays. Désespéré, il s'éteint à Santa Marta (Colombie) en 1830 (109) .

ÉCONOMIE

Après l'indépendance, la guérilla sanglante et les malversations politiques, le calme est revenu dans le pays. Le phénomène climatique El Nino a fait baisser les revenus de la pêche, la reléguant à la troisième place derrière l'or et le cuivre, mais le patrimoine archéologique péruvien attire à nouveau les touristes et les investisseurs.

Agriculture 
- Sur la côte : riz, canne à sucre, coton, un peu de vin, asperges et olives, ainsi que du pétrole off-shore.
- Dans la sierra : patates, maïs, blé, alpages (moutons, lamas, alpagas) pour la laine et la viande. Également de la coca, pas une ressource réelle cependant, la plus grande partie quittant le pays clandestinement (37) (58).
- À l’Est des Andes : café et citrons.
- En Amazonie : ressources de pétrole en baisse mais on mise beaucoup sur le gaz. Le commerce du bois tropical (mahagoni) est, lui, en hausse.

Industrie
Alimentaire, transformation de métaux, farine de poisson, et également une petite production chimique, de textile et de bois.
Également l’extraction de cuivre, plomb, argent, or, et zinc, le secteur le plus important avec 40 % de l’ensemble, mais les conditions, à plus de 4000 mètres, restent très difficiles.

Tourisme
Les chiffres ne sont pas mauvais en termes de fréquentation, avec un large majorité d’Américains, puis Chiliens, Boliviens et Européens. Cependant, les quelques postes créés sont mal payés et cela profite surtout aux investisseurs et tour-opérateurs étrangers. (44) (47).
NB : Le marché du travail est difficile. De nombreux étudiants se reconvertissent après l’université, étant au chômage. La famille survit donc en étant solidaire. On considère que le secteur informel, à savoir le travail non déclaré, occupe quelque 50 % de la population.

ÉDUCATION

L’école primaire, à partir de 6 ans, est fréquentée par 83 % de la population. Ensuite, peu d’élèves poursuivent leurs études, à part à Lima, pour pourvoir aux besoins de la famille. Les étudiants ne parviennent pas tous à trouver un travail correspondant à leur qualification.
L’analphabétisme, d’environ 11 %, peut monter dans certaines régions jusqu’à 45 % (32).

SANTÉ
La mortalité infantile est importante, due à la tuberculose, la pneumonie, le choléra, la sous-alimentation, le manque d’hygiène (36 % de la population ne dispose pas d’eau potable).
Une famille compte en moyenne 3 enfants, mais de 5 à 8 à la campagne.
L’infrastructure médicale est surtout présente à Lima, et la meilleure destinée aux classes hautes qui, seules, peuvent s’offrir les soins.
Les hôpitaux publics sont précaires et bondés, et parfois inexistants en province. Sans l’aide extérieure, ce serait catastrophique.

TOURISME

LA PANAMÉRICAINE
L'autoroute relie toute l'Amérique de l'Alaska (Anchorage) à la Terre de feu (Punta Arenas) au Chili, une distance de 48 000 kilomètres. Sa construction a débuté en 1923.

TRUJILLO

Près de Trujillo, une compétition voit s’affronter chaque année les caballitos del mar, embarcations de totora, une espèce de roseau aux caractéristiques utiles : sa paroi externe imperméable, et l'intérieur, doté d'une fibre spongieuse flottante. Les artisans locaux ont perpétué cet art ancestral qui a permis ainsi d’affronter l'océan Pacifique pendant des siècles. Néanmoins, le roseau se gorgeant d'eau, la durée de vie de ces embarcations est d’un an.

LIMA
Fondée en 1535 par Pizarro, elle ne comptait alors que 25.000 habitants, aujourd'hui entre 8 et 10 millions.
Son coeur historique est la plaza de Armas, avec des monuments, au style baroque des XVIe et XVIIe siècles :
- l'église de Santo Domingo abrite les tombes de Santa Rosa, première sainte des Amériques, et San Martin de Porres.
- l'église et le couvent de San Francisco, chef d'oeuvre de l'art religieux de Lima, seul bâtiment de la ville à avoir survécu aux tremblements de terre de 1687 et 1674 (1).
- le Palais Torre Tagle, construit en 1735, à la façade de style baroque andalou.
De plus, Lima est riche en musées (Musée National d'Anthropologie et d'Archéologie, Musée de l'Or…)

PISCO (9000 habitants)                                                            
Pisco tomba, ColoradoSur la place, on trouve la statue du Général José de San Martin, qui accoste, en 1820, en chemin pour Lima.
A côté de l'industrie de farine de poisson, le tourisme joue un rôle de plus en plus important.
Le pisco est fabriqué en fait à Ica. 

PARACAS
La presqu'île de Paracas, classée réserve naturelle, est habitée dès 3000 ans avant J.-C. et, grâce à la sécheresse du climat, a merveilleusement conservé les corps et les objets enfouis dans son sol, chambres funéraires souterraines, nécropole avec momies emballées dans des ballots de coton recouverts de pièces de tissu aux motifs riches (4) .
Avec ses îles aux eaux transparentes et ses rochers érodés, la réserve de Paracas est la seule zone protégée du pays qui inclut la mer. Y vivent loups de mer, pingouins de Humboldt, dauphins et marsouins, et quelque 200 espèces d'oiseaux migrateurs ou résidents.

La cathédrale
Formation naturelle crée par l'érosion de la mer dans une falaise, elle a une structure en forme de coupole avec une tour (3).
Le chandelier (el candelabro)
Creusé dans le sable, il pourrait être lié aux géoglyphes de Nazca bien que certains pensent que c'était un signe pour les pirates (6) .

ILES BALLESTAS
                                     
Iles Ballestas, lion de merElles abritent plus de 160 espèces d'oiseaux marins, manchots, cormorans, fous, pélicans(…), de nombreux lions de mer, ainsi que dauphins et même baleines de passage. (7) (9) (10).
Le secteur était au XIXe siècle primordial à l'économie péruvienne, quand de vastes quantités de guano (excréments des oiseaux marins) étaient exportées vers l'Europe comme engrais (8).

ICA
Capitale vinicole du Pérou, elle a été fondée en 1563, et ses terres furent réparties entre les Espagnols établis à Lima qui ne vécurent pas en ville. Ce furent leurs majordomes qui se chargèrent des villes et des haciendas. Comme les autres oasis côtières, Ica doit sa fertilité aux eaux issues de la fonte des glaciers andins arrivant par un système d'irrigation hérité des Incas.

Le pisco
Son bouquet de raisin mur lui fit gagner sa célébrité. Jadis, les tonneaux étaient embarqués dans le port de Pisco. Les marins commencèrent donc à l'appeler “eau-de-vie de Pisco”. Le temps passa et le nom de Pisco perdura jusqu’à nos jours.
Cette boisson, propre au Pérou et au Chili, est une eau de vie de raisin, à ne pas assimiler au marc ou à la grappa, préparés avec les restes des grappes après extraction du moût. Le pisco, lui, est le résultat de la distillation de la grappe entière.

NAZCA
(1600m)
Oasis située le long du désert côtier, rendue célèbre par la mathématicienne allemande Maria Reiche (1903-1998), qui étudia les fameuses et mystérieuses lignes de Nazca à apprécier du ciel. Elle est enterrée à Palpa, où elle a habité pendant près de 20 ans. Un petit musée y a été créé à partir de la petite pièce où elle habitait (12).

Civilisation nazca
Culture pré-incaïque du Sud du Pérou (200 av. J.-C. et 600 ap. J.-C.), développée à partir de la culture Paracas.
Vivant de l’agriculture intensive pratiquée en vallée, les Nazcas avaient développé l’irrigation en construisant des puits reliés par des aqueducs souterrains, encore utilisés de nos jours.
Les céramiques sont également parmi les aspects originaux de la civilisation Nazca, avec différentes phases, naturalistes, mythologiques, militaires et une iconographie plus abstraite.

Les lignes
Découverts en 1926 au Pérou, inscrits dans la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994, les géoglyphes de Nazca sont de grandes figures tracées dans le désert, souvent figuratives, parfois longues de plusieurs centaines de mètres. Le sol sur lequel ils se dessinent est couvert de cailloux que l'oxyde de fer a coloré en gris. En les ôtant, les Nazcas ont fait apparaître un sol gypseux plus clair, découpant les contours de leurs images.
À partir de maquettes, les Nazcas réalisaient les ouvrages à grande échelle prenant la forme de singes, colibris, condors (…), divinités animales du panthéon religieux des Nazcas.
Les spéculations sur leur signification vont bon train : cartes géographiques géantes, représentations de constellations stellaires, oeuvre extraterrestre... Celle de Maria Reiche, la plus plausible, avance l’hypothèse d’un calendrier agraire déterminant les périodes de semences et récoltes ainsi que la venue des pluies dans les Andes (13).

CHALA
En des temps meilleurs, sa production de pêche était acheminée à Cuzco en 24 heures par les Incas à partir d’un port à 80 km au Nord.

CAMANA
Dans les temps coloniaux, c’était une place importante de stockage de marchandises pour Arequipa. Aujourd’hui, ses habitants vivent d’agriculture, de pêche et du tourisme, celui des Arequipenos qui viennent occuper les plages du Sud pendant les mois d’été.

AREQUIPA (2360m)                                                                                 
Arequipa, couvent Santa CatalinaDeuxième ville du pays avec plus d’1 million d’habitants, capitale du Sud, centre intellectuel du pays, elle est régulièrement sujette à des soubresauts séparatistes.
Ses maisons de pierres volcaniques d'un blanc étincelant (tuf) lui ont valu le surnom de ville blanche. Située au coeur d'une oasis verdoyante, elle est dominée par un groupe de volcans, dont le Misti (5821m) et le Chachani (6075m), le plus élevé de tous.
Dans le seul département d’Arequipa se trouvent 147 des 401 volcans péruviens, dont 10 actifs. Cela n’empêche pas l’extension de la ville en direction du Misti, ce qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques en cas d’éruption. (17)
La région fut d'abord colonisée par les Aymarà, puis les Incas s'y installèrent. Cependant la ville actuelle fut fondée par les Espagnols en 1540 (18).

Juanita
Momie retrouvée sur l’Ampato en 1995 alors que le voisin Sabancaya crachait, faisant fondre la couche de glace supérieure de l’Ampato. Elle appartenait à une famille noble inca et avait été sacrifiée à la montagne après avoir été endormie à la feuille de coca et la bière de maïs puis assommée (108).
Le couvent de Santa catalina
Le monument le plus intéressant d'Arequipa, ouvert au public depuis 1970 après avoir abrité pendant quatre siècles une communauté de Carmélites issues de riches familles espagnoles de la région. Fondé en 1580, il abritait au moins 500 religieuses (14) (15).
La ville est composée essentiellement de blancs et de métis, peu d'Indiens.
Autour d’Arequipa se construisent des villages abritant les campesinos venus chercher du travail à la ville. Ils se groupent en coopératives, empruntant aux banques pour 15-20 ans, et construisant habitations et canalisations d’eau. Ils sont employés à Arequipa, dans les mines des alentours (zinc, cuivre, argent, or) ou installent des petits magasins en bord de route.

CANAHUAS
La pampa de Cañahuas, à 4100 m d'altitude, permet aux troupeaux de camélidés de paître. La chair d'alpaga est savoureuse et riche en protéines. Le Pérou possède 90% des alpagas du continent.

PATAPAMPA                                                                                     
Patapampa, vigognesDomaine de la pampa (avec son col à 4800 mètres), étendue désertique où vivent alpagas, lamas domestiques et vigognes.
Les chameaux des Andes                                           
Présents dans les Andes depuis des millions d’années, ils sont arrivés par le détroit de Béring, et ont été domestiqués par les paysans pour le transport, leur viande et leur laine. On les trouve entre 2500 et 5000 mètres d’altitude (19) (20).

 

CHIVAY (3650m)                                                                              
Cruz del condorChivay est à l'entrée du canyon de Colca. La Colca, longue de 374 km, est la rivière la plus importante du versant pacifique des Andes péruviennes. On y trouve de nombreuses cultures en terrasses, construites vers l'an 500 (26) (28) (24).

Cruz del condor
Mirador situé à une soixantaine de kilomètres de Chivay, surplombant la rivière Colca, qui permet, le matin particulièrement, d’admirer le vol des condors (29) (33) (34).
Le condor, dont il existe 10 espèces à voir uniquement en Amérique du Nord et du Sud, est l’oiseau sacré du monde Inca parce que c’est lui qui approche le soleil de plus près. Il a la tête nue, la gorge blanche, un gros bec recourbé et des ailes noires immenses. Il mesure environ 1,3 m de long et son envergure est d'à peu près 3 m.
Celui des Andes se trouve habituellement du Pérou et du Chili entre 3 000 et 5 500 m d'altitude, mais aussi sur les parties rocheuses de la côte. Il vit en moyenne jusqu’à 80 ans.

CANYON DE COLCA
Les cultures en terrasse permettent l’acheminement de l’eau sur différents étages. Ainsi se forme un microclimat et l’on rencontre des cultures différentes (maïs et patates, pois
cassés, fruits...) (25) (38).   
La population est composée de deux ethnies :
    - les Collahuas, venus il y a très longtemps de l’Altiplano bolivien. Ils parlent l’aymara et l’on reconnaît les femmes à leur chapeau blanc affublé d’une rose si elles sont célibataires, de deux si elles sont mariées.
Dans les temps anciens, il était de coutume d’aplatir le crâne des nouveau-nés par référence à leur terre natale.
   - les cabanas parlent le quechua, plus répandu, et sont reconnaissables à leur chapeau coloré. Ce sont tous d’excellents agriculteurs qui remercient la nature par des offrandes culinaires tel maïs, pain...

SILLUSTANI (39)
Site Coya, peuple aymara, qui célébrait les morts en cet endroit, vaste cimetière constitué en majorité de chulpas ou tours funéraires, qui renfermaient les sépultures de personnalités
enterrées avec famille, servants et nourriture. Leurs entrées s'ouvrent vers le soleil levant (43).

PUCARA
Ville où sont fabriquées des poteries porte-bonheur destinées aux toits des maisons.

PUNO (3810 mètres)
Fondée en 1668 par le vice-roi pour pacifier la région en proie à des luttes sanglantes pour la possession d'une mine, c’est aujourd’hui une importante région agricole et d'élevage des bovins et des camélidés.
Avec 130.000 habitants, elle s'autoproclame capitale du Folklore du Pérou avec plus de 300 danses locales (45).
Mais son intérêt principal réside dans sa proximité du Titicaca. C’est le point de transit pour aller en Bolivie par voie terrestre, et le port de départ vers les îles péruviennes du Lac (46).
Puno fut le siège de la culture tiawanaco, de l'ancien peuple Aymara, au croisement de deux chaînes linguistiques : le quechua au Nord, l’aymara au Sud.
D'après la légende, le premier Inca, Manco Cápac, et son épouse, Mama Ocllo, émergèrent du lac Titicaca et fondèrent l'Empire, sur ordre de leur père, le Dieu Soleil.

CHUCUITO

Village de pêcheurs au Sud de Puno, construit sur un ancien site de peuplement pré-inca, centre d'un petit royaume local, celui des Lupaqa. Près de l'église, un petit site archéologique, composé d'un petit temple consacré au dieu de la fertilité, abrite des dizaines de pierres phalliques à la signification reste encore brumeuse.

LAC TITICACA
(de l’aymara inti, "soleil" et kjarka, "rocher")               
Ile de TaquileDivisé entre le Pérou et la Bolivie à 3636m d'altitude, le lac Titicaca est le plus haut lac navigable du monde. Il couvre plus de 8500 km_ et compte une quarantaine d'îles.
Il s'étend, du côté péruvien, sur environ 4710 km_, le reste
(3 790km) revenant à la Bolivie. Plus de vingt-cinq rivières s’y jettent, dont la plus grande partie provient du Pérou. Les principales villes riveraines sont Puno au Pérou et Copacabana en Bolivie.

LES ILES (49)
Les plus peuplées sont l'Isla del Sol en Bolivie avec 5 000 habitants, Amantani avec plus de 4 000 habitants et Taquile avec 420 familles (environ 2000 habitants), ces deux dernières se trouvant du coté péruvien. Les populations riveraines sont des Quechuas et des Aymaras.

Les îles flottantes des Uros
Ce sont les plus célèbres. Les Uros s'y étaient retirés pour fuir les Incas qui les considéraient de race inférieure. Aujourd'hui, les jeunes quittent les îles et seul le tourisme leur permet d’exister encore. D’ailleurs, en réalité, la dernière véritable indienne Uros est décédée en 1959 et les occupants des îles sont depuis des Aymaras (50) (51).
Tout y est bâti en totora, sorte de roseau qui doit être changé  régulièrement car il se gorge d'eau et pourrit (48).
Outre le tourisme, les habitants vivent de pêche, chasse aux oiseaux et récolte de plantes lacustres.

L'île de Taquile (1600 habitants)
On peut passer la nuit chez l'habitant, les Taquiles étant réputés pour leur hospitalité. Ce sont des Aymaras. L'île appartenait à un Espagnol pendant les temps coloniaux puis fut utilisée en tant que prison. Ensuite, les Aymaras commencèrent à la racheter, parcelle par parcelle. Ils y cultivent aujourd'hui en terrasse, patates, orge, quinoa, mais, pois cassés...L'autre activité de l'île est le tissage, effectué également par les hommes (52) (53) (54).

L'île d’Amantani
Elle a conservé les mêmes traditions depuis des siècles. C’est la plus peuplée du lac.

TEMPLE DE WIRACOCHA, A RAQCHI

Site inca religieux important dédié au dieu créateur Wiracocha, avec un toit maintenu par 22 colonnes, faites de pierres parfaitement ajustées dans la partie basse et de torchis au-dessus. Les qolqas étaient un centre de stockage des denrées alimentaires de forme circulaire.
L'endroit, toujours cultivé depuis les Incas, reste également un centre d'artisanat et de commerce (56) (57).

CUZCO (3.400 m)  - 300000 habitants
CuzcoCuzco signifie le nombril en quechua car, les Incas considérant le nombril comme le centre de toute vie, leur ville était pour eux l'ombilic du monde (63) (68).
Elle est peuplée de 100.000 habitants lorsque les conquistadors la découvrent en 1533. Son influence croît ensuite avant d'entamer un long déclin (62).
Sa caractéristique la plus frappante est son architecture, avec d'énormes murs de pierres ajustées sans aucun mortier (64) (65).

Les édifices religieux
- La cathédrale, mariant architecture baroque espagnole et admirable travail de la pierre des Indiens.
- L'église El Triunfo, l'église de la Compania du XVIIIe siècle.
- L'église de La Merced, l'une des plus anciennes et plus belles du Pérou.
- Dans la calle Loreto, le couvent de Santa catalina, déjà habité par 3000 femmes cloîtrées, choisies pour leur beauté et leur naissance, il y a cinq siècles.
- Le Temple du Soleil, Qorikancha, redécouvert après le séisme de 1950 (66) (67).
A voir également, le quartier de San Blas et ses ruelles escarpées aux maisons blanches.
La ville perdit de son importance au profit d'Arequipa, mais la découverte du Machu Picchu en 1911 relança son essor au profit du tourisme (61).

URUBAMBA (2 900m)
Sur environ cent kilomètres, le rio Urubamba traverse villes et villages au passé impérial (69).

SACSAYHUAMAN (3700 m)
Les Incas avaient donné à Cuzco la forme d'un puma, sacré dans la cosmologie inca, et Sacsayhuaman composait la tête dont il ne reste plus que les dents formées par les remparts.
Construite à l'origine dans un but défensif, la forteresse dispose de remparts étalés en zigzag sur trois niveaux (70).
Ici se joua l'un des derniers épisodes de la conquête du Pérou, lors du soulèvement de Manco Inca en 1536. Les Espagnols, qui tenaient le centre de Cuzco, furent assaillis par des milliers de soldats incas, et réussirent de justesse à conserver leurs positions, tentant de desserrer l'étau par une contre-attaque sur Sacsayhuaman qui se solda par un échec : Juan Pizarro (le plus jeune des quatre frères) y perdit la vie.

PISAC (de pisak'a, oiseau de la région)
Le site archéologique se trouve au sommet d’une montagne qui domine le village nouveau. Outre ses nombreuses andenes (cultures en terrasses), celle-ci possède en sa partie supérieure un complexe religieux composé de plusieurs petits temples de pierres. Les murs des bâtiments sacrés sont construits légèrement penchés pour résister aux tremblements de terre. Encore aujourd'hui, tous les sites incas subsistent aux séismes grâce à cette méthode de construction.
Le temple du Soleil chez les Incas se reconnaît à sa structure arrondie. C'est le seul bâtiment érigé de cette manière. A l'intérieur, on retrouve généralement l'Intiwatana, pierre sacrée dont les réfléchissements solaire permettaient aux prêtres de prédire l’état des prochaines récoltes.
Les centaines de trous en haut de la falaise sont d'anciennes sépultures de villageois incas, pillées avant l'arrivée des archéologues (73).

OLLANTAYTAMBO (2792 m)
Forteresse inca signifiant l'auberge d'Ollantay, du nom d'un guerrier, elle fut le siège de combats acharnés entre Incas et Espagnols, Manco Inca s'y réfugiant pour tenter d’organiser la résistance inca après la chute de Cuzco (71) (72).
Dans la partie haute se trouvent les vestiges du temple, dont six blocs assemblés entre eux avec précision par des blocs plus minces. L'un d'eux est gravé d’un serpentin en relief qui symbolise la Pachamama, la Terre-Mère (35).
Les blocs y furent transportés des carrières à 6 km de là, par un système de plans inclinés. Ses ruelles intérieures sont encore parcourues par des rigoles d'évacuations des eaux usagées.

CORDILLERE DE VILCANOTA

Les zones glaciaires au Pérou sont regroupées dans 20 différentes chaînes de montagnes (cordillères), formant une barrière entre le désert côtier et la jungle amazonienne.
La plus grande, au Nord, est la Cordillère Blanche, la deuxième (539 km_), située dans la partie Sud-est du pays, est la Cordillère de Vilcanota.
Située au Sud de Cuzco, elle abrite de petites communautés de paysans quechuas qui exploitent les étendues de l'Altiplano. Cette région isolée des influences extérieures a gardé intacts nombres d’us et coutumes de la période pré-coloniale.

LE CHEMIN DE L’INCA DE CUZCO A MACHU PICCHU
            
Chemin des Incas, vueIl suit un ancien sentier inca, partant de la vallée de l'Urubamba (près de Cuzco) pour déboucher sur la célèbre cité de Machu Picchu, et nécessite une bonne condition physique pour franchir ses cols à 4000m et plus. Le chemin est jalonné de vestiges et sites archéologiques remarquables dégagés au XIXe siècle (74) (75) (76) (82) (83) (83b)_

LLACTAPATA
Après avoir franchi un pont suspendu qui traverse le rio Urubamba (2300 m d'altitude), on y commence la marche sur le Chemin des Incas, remontant le cours du Rio Kusichaca (77). HUAYLLABAMBA (3400m), dont certaines maisons ont conservé des bases incas, est la première étape pour la nuit (78).
Puis commence la montée pour le col de Warmiwañuska (la femme morte en quechua), à 4198 m d'altitude. Le chemin redescend ensuite jusqu'à l'étroite vallée du rio Pacamayo, puis remonte vers un deuxième col (80) (79).

RUNKURACAY (3998m d’altitude)
Perché sur un éperon rocheux, à mi-chemin de la montée vers le Runkuracay Pass, cet ensemble circulaire à l’allure d’une forteresse dut faire office de tambo et poste de guet (84).

SAYAQMARKA (la ville inaccessible)
A 3700 m d'altitude, cette petite cité est un labyrinthe de ruelles, maisons et fontaines (85).

LE TUNNEL INCA
Après Sayaqmarka, en direction du troisième col, le chemin passe sous ce tunnel, long d'une vingtaine de mètres, creusé au temps des Incas (86)
 (87).

PHUYUPATAMARKA (la ville au-dessus des nuages)
A 3700 m d'altitude, elle se trouve souvent au-dessus des nuages. La place supérieure, de laquelle on domine la ville, devait être le théâtre des principales cérémonies.
Egalement un superbe point de vue sur les pentes du pic Salcantay (6270 m ), tandis qu'en contrebas se dessine la vallée du rio Urubamba (92) (93).

WINAY WAYNA (toujours jeune)
5 km avant Machu Picchu, c’est un complexe urbain et agricole important, qualifié de "petite soeur de Machu Picchu". Il est séparé en deux par un grand escalier qui conduit à un secteur aristocratique où l'édifice dominant est le Torreon, dont la façade présente des fenêtres et des niches, servant sans doute à la surveillance et la communication (88) (89) (90) (91) (94).

INTIPUNKU (2750 m)
Porte d'entrée à Machu Picchu, ou Porte du Soleil, il devait s'agir d'un poste de garde, aux portes et fenêtres dirigées les unes vers la ville, les autres vers le côté opposé, pour surveiller le bas du col (95) (96).

MACHU PICCHU
(2460 m)                                                                            
Machu Picchu,vue d'ensembleDu quechua machu piqchu signifiant vieille montagne, ou de macchu pichiu, le vieil oiseau, mais l'étymologie reste imprécise (97).
Découvert le 24 juillet 1911 par l'américain Hiram Bingham, considéré comme un des monuments archéologiques et architecturaux les plus importants de la planète, il se dresse sur une colline aux falaises tombant à pic, entre les Andes et la forêt amazonienne (101).

Hiram Bingham
Longtemps à la recherche de la Cité perdue des Incas, il se réfère aux informations trouvées dans un vieux document sur l'Inca Libre, Manco Capac II, qui avait pu s'enfuir après la déroute de la rébellion contre les Espagnols à Cuzco, ainsi qu’au propriétaire d'une hutte de paille, dont le gamin de 10 ans va accompagner Bingham plus loin. La végétation tropicale couvre presque entièrement les ruines, mais la cité est admirablement bien conservée.

Fonction
Abandonnée avant l’invasion espagnole de 1532, il ne s’agit pas d’une ville traditionnelle, mais d’une forteresse utilisée comme palais secondaire par l'empereur et sa cour, abritant 750 personnes, pour le contrôle de l'économie des zones conquises.
Il semble par ailleurs que des considérations spirituelles liées aux lignes d'énergie terrestre ont complété l'intérêt stratégique de son emplacement (103).
Le site est divisé en trois grands quartiers, sacré, populaire et celui des nobles et des ecclésiastiques, où se trouve la zone sacrée dédiée à Inti, le dieu soleil (105).
Les constructions du Machu Picchu sont de style classique inca, avec des murs composés de pierres parfaitement ajustées, les Incas ne faisant pas usage de ciment  (98) (99).
Depuis 1981, le Machu Picchu fait partie d’une réserve naturelle dont le but est de protéger le site, la faune et la flore locales. On y remarque notamment une abondante présence d’orchidées sauvages. En 1983 l’UNESCO inscrivit le site sur la liste du patrimoine mondial (100) (102).

AGUAS CALIENTES

Son intérêt réside principalement dans l’hébergement pour les visiteurs du Machu Picchu ; elle est également le terminus du train en provenance de Cuzco (106) (107).

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