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1 août 2008

Souffrant d’une mauvaise publicité, c’est

TITRE_GUYANE

Souffrant d’une mauvaise publicité, c’est probablement le département français d’Outre-mer le moins visité. Son passé, son infrastructure, l’humidité…Et pourtant, il offre des paysages somptueux pour qui aime la nature vierge, une faune surprenante avec des espèces peu courantes voire endémiques, un pan peu glorieux mais important de l’histoire française et un melting pot de communautés humaines. C’est comme un retour aux sources, une exploration vers ce dont l’être humain a besoin vitalement.

PHOTOS_TETE

 

DONNÉES

Département français d'Outre-mer   
Préfecture : Cayenne
Superficie : 86 504 km2
Population : 200 000 habitants
Peuples et ethnies : Amérindiens, Noirs marrons (descendants d'esclaves), Créoles, Asiatiques (Hmongs, réfugiés du Laos), Haïtiens(19) (59) (68) (75)
Langues : français, créole guyanais
Religion : religion catholique dominant

GÉOGRAPHIE

 

Département français d'une superficie de 86.504 km2.

Carte_GUYANE

Frontières
La Guyane est délimitée au Nord par la côte, marécageuse, à l'Est par le fleuve Oyapock, entre Guyane et Brésil, à l'Ouest par le fleuve Maroni, frontière avec le Surinam, et au Sud, par la frontière avec le Brésil.
Elle possède 300 km de côtes, 520 km de frontières avec le Surinam et 700 km avec le Brésil.

Relief
Le long de la côte s'étendent les terres basses (6 % de la superficie totale).
Les terres hautes, collines généralement peu hautes, comprennent la chaîne septentrionale de type appalachien (350 mètres au maximum), le massif central guyanais (800 mètres,  point culminant de la Guyane), la pénéplaine méridionale (150 mètres).

Climat
Equatorial, à température presque constante (minimums de 22°C et maximums de 36°C). L'humidité descend rarement en dessous de 80 %.
Les pluies (2500 à 4000 mm/an), qui diminuent d'intensité vers l'ouest et l'intérieur, déterminent quatre saisons : la petite saison des pluies (décembre à février), le petit été de mars, la grande saison des pluies (avril à juillet), et la grande saison sèche (août à décembre).
Le département est sujet aux alizés du secteur Est, mais les cyclones y sont inconnus.

 

 

Kourou, ara

 

FLORE ET FAUNE                          

La Guyane possède un inestimable patrimoine naturel, avec quelque 1 300 essences d'arbres, 720 espèces d'oiseaux (dont l'ibis rouge), 170 espèces de mammifères. En forêt, on peut rencontrer perroquets, jaguar, pakira (cochon sauvage), singes, tapir...  (33) (44) (51) (77) (78)
Sans oublier la faune aquatique (en mer et en rivière), tout aussi riche.

 

 

HISTOIRE

Les premiers Amérindiens sont arrivés entre 10 000 et 6000 av J.-C.

Exploration
Christophe Colomb longe les côtes de la Guyane en 1498, mais c'est explorateur français Vincent Pinson qui débarque sur la côte en 1500, se retrouvant face à des populations amérindiennes hostiles à l'égard des immigrants arrivés en conquérants.
En 1604, une expédition pose des jalons sur l'île de Cayenne, sur ordre d'Henri IV, présence contestée par Portugais, Espagnols et Hollandais, qui eux aussi cherchent à trouver de l'or en Amérique du Sud.

Colonisation
Les grandes compagnies, après négociations avec le chef indien Cépérou, s'installent officiellement en 1643 sur la colline surplombant l'Ile de Cayenne, créant la ville de Cayenne. La colonisation va cependant être difficile du fait de l'environnement naturel.
Dès 1669 sont amenés les premiers esclaves noirs pour travailler les cultures de café, cacao…
En 1763, suite à une opération publicitaire pour peupler la région, 14000 Européens gagnent Kourou dans des conditions épouvantables. La majorité étant disparue suite à la fièvre jaune, la syphilis ou la dysenterie, les survivants s'installent sur les îles du Diable et contribueront à leur retour à la mauvaise image de la région.
Napoléon 1er tente de la moderniser, faisant expédier épices, bois et textiles vers la métropole, opération ralentie suite à la défaite de Trafalgar et l’occupation anglaise et portugaise de 1809 à 1817.

Esclavage
Son abolition sur le sol français par Victor Schœlcher en 1848, entraîne l'arrivée massive d'esclaves du Brésil, en raison de la découverte de l'or, prémices du problème des frontières. Celle ruée mène en 1900 à la perte de 26000 km_ de territoire, alors que des tonnes d'or sont extraites de la rivière Inini, dans le Sud-ouest du pays.
Lorsqu’elle devient département français en 1946, la Guyane est dépeuplée, son bagne fermé mais son état sanitaire déplorable. Les mesures pour remédier à cette situation précaire, efficaces, sont cependant onéreuses et tirent l’économie vers le bas. Ce n'est qu’en 1965, avec la création du Centre Spatial Guyanais à Kourou qu’elle sera relancée.

 

Ile Royale, cellules
LE PÉNITENCIER DE GUYANE
                     
A partir de 1792, on décide d'exiler les parasites français vers la Guyane et ce sont quelque 90000 prisonniers qui seront déportés dans les lieux les plus retirés et les plus insalubres.
Les pertes énormes de détenus mènent à la création en 1858 du centre de détention de Saint-Laurent-du-Maroni…qui se transforme vite en un système corrompu (fonctionnant à merveille du fait de son éloignement de la métropole), où l'argent permet d’éviter les travaux les plus rudes, où les maladies ravageuses font des dégâts considérables.
Albert Londres, journaliste en visite aux Iles du Salut en 1923, fait un article sur ces conditions de vie, conduisant, à partir de 1938, à la fermeture progressive du bagne, décidée par le Parlement.
La déportation cesse donc mais de nombreux détenus y périssent encore durant la seconde guerre mondiale, le bagne étant sous la tutelle du régime de Vichy.
Le rapatriement des survivants s'organise effectivement à partir de 1947.

DÉTENUS CÉLÈBRES
Henri Charrière dit Papillon (1906-1973)
C'est lui qui écrit le livre « Papillon » (surnom qui vient du papillon tatoué qu'il porte sur la poitrine), stimulé par le succès du livre «L'Astragale» d'Albertine Sarrazin, autre récit d'évasion.
Monté à Paris en 1928, il vit de petite délinquance, lorsque qu’en 1930, il est accusé du meurtre d’un ami (un témoin donne à la police le nom du tireur, Papillon Roger ; mais c'est Papillon Pouce-coupé, qui est arrêté), et condamné aux travaux forcés à perpétuité au bagne de Guyane en 1931. Il tentera de s’évader pour la première fois 43 jours après son arrivée au bagne.
2 500 km en mer, l'île de Trinidad, les Anglais, la Colombie et ses cachots sous-marins, les indiens guajiros, et le retour au bagne.
Il reste deux ans dans une cage à fauves, participe aux divers trafics du bagne, et tente plusieurs fois encore de fuir, avant d’y parvenir au bout de treize ans, traversant l'océan dans un canot. Il est à nouveau enfermé, au Venezuela, et recouvre alors définitivement la liberté.
Cependant, l'aspect autobiographique du livre a été contesté à plusieurs reprises.  (56)


Charles Brunier (1901-2007)
Il serait le véritable Papillon, ayant passé 15 ans à l'Ile du Diable (pour le meurtre d’un souteneur en 1923), dont il s'évade à plusieurs reprises, en 1925, 1926 et 1928. Après sa troisième escapade, il rencontre Henri Charrière avec qui il tente une nouvelle évasion en 1936. Sa dernière en 1939 l'amène au Mexique où, entendant en juin 1940 l'appel du Général de Gaulle, il décide de s'engager dans les Forces Françaises Libres.
Son comportement émérite l’amène à être décoré personnellement par le général de Gaulle (il termine la guerre avec le grade d'adjudant-chef) et blanchi en 1948, après avoir pourtant regagné le bagne à la fin des hostilités.
L’adaptation cinématographique du livre a été tournée avec Steve McQueen dans le rôle de Papillon, et il semble que le récit soit en fait l’amalgame de récits de plusieurs bagnards.

Alfred Dreyfus (1859-1935)
Officier juif alsacien, il est au cœur d'un conflit social et politique majeur de la IIIe République, condamné pour trahison avant d'être gracié.

Guillaume Seznec

Clément Duval, anarchiste de la bande à Bonnot


CULTURE                               

St Laurent du Maroni, marchéCoutumes

La Guyane est un kaléidoscope d'ethnies et de cultures. Chacune possède ses rites et coutumes. Les Amérindiens ou les Noirs marrons, par exemple, tentent de préserver leur mode de vie ancestral lié à la forêt amazonienne. En amont des principaux fleuves - Approuague, Oyapock, Maroni - des hommes, dans des conditions encore difficiles, s'acharnent à perpétuer une autre coutume du pays : la quête de l'or.

Nourriture
Le mélange des cultures favorise la diversité gastronomique. Bouillon d'aouara, d'origine africaine, mangé surtout à Pâques et à la Pentecôte ; pulpe d'aouara, fruit exotique, agrémentée de légumes et de poissons assortis de crabes, de crevettes, de poulet ; gibier servi en fricassées de viandes dites fumés bois ; nombreux plats de poissons (rouget, marinade de morue, daube..); couac, produit du manioc…

Religion
La religion catholique domine, les Hmongs, réfugiés politiques laotiens arrivés à la fin des années 70 l’ont adoptée, mais les Amérindiens et les Noirs marrons pratiquent leurs propres croyances.

Arts
Danse et musique font partie du patrimoine local, avec des rythmes mélangeant traditions caribéennes et françaises.
Et chaque ethnie développe son propre artisanat. Les Noirs marrons pratiquent la sculpture sur bois, les Amérindiens la vannerie (tapis, hottes…), les Hmongs la broderie (vêtements, nappes, hamacs,).

ORPAILLAGE EN GUYANE
La ruée vers l'or du XIXe siècle commence aux États-Unis en 1848 puis traverse le Pacifique (Australie, Nouvelle-Zélande), et gagne l'Océan Indien, l'Atlantique, l'Afrique du Sud, Madagascar et le Brésil.
Les premières expéditions européennes dans les Guyanes au XVIIe visent la découverte de l'or, et non les terres à cultiver et c’est probablement la raison de l'échec des tentatives de colonisations.
La première découverte européenne d'or en Guyane a lieu en 1855, attirant les investisseurs, qui disparaissent cependant lors de la grande dépression de 1873 à 1892. Lors de la reprise économique, la production est à son sommet mais les structures ne sont pas adéquates. La cession du territoire d'Amapa au Brésil, réduisant des deux tiers le territoire de la Guyane française, entraîne alors la perte de grands gisements.

 

TOURISME

Cayenne, boutiqueCAYENNE                                
Chef-lieu de la Guyane, situé sur l'estuaire de la Cayenne et du Mahury, à l’architecture coloniale et la population variée, elle rassemble environ un tiers de la population totale du département.
Sa position proche de l'équateur et sa façade océanique lui amènent un climat équatorial humide et stable. Vents et températures y sont réguliers, seules varient les précipitations, qui rythment les saisons.  (12)

Histoire
C'est 1643 que Poncet de Brétigny, lieutenant-général du roi Louis XIII, fait l'acquisition auprès du chef indien Cépérou d'une petite butte émergeant de la plaine littorale marécageuse qui porte aujourd'hui son nom. L’endroit sera disputé par Hollandais et Anglais mais Louis XIV aura gain de cause et, les jésuites installés en Guyane, les plantations de cacao, café, coton et manioc prolifèrent.
En 1821 se terminent la construction (avec un plan de rues en damier, coupé par le canal Laussat) et l'assainissement de la ville, dont les travaux avaient débuté en 1777, avec les détenus du pénitencier pour main-d'œuvre en bonne partie. Elle devient ainsi une ville coloniale moderne. En 1879, la commune de Cayenne est officiellement créée. Mais en 1888, le vieux Cayenne, constitué de fragiles maisons de bois, disparaît dans un incendie.
L'implantation à Kourou du Centre Spatial Guyanais a des effets bénéfiques pour Cayenne, avec la modernisation de l'infrastructure routière et du port de Dégrad-des-Cannes, la construction de la centrale hydroélectrique du Petit-Saut, à 120 kilomètres de la ville, et la transformation de l'aérodrome en aéroport international.

Le Fort Cépérou
Cet endroit d'abord habité par les Amérindiens, est doté en 1643 d’un fort dessiné par Vauban, qui prend le nom du chef amérindien Cépérou. Sa position sur la colline permet de contrôler l'arrivée des bateaux, un atout stratégique à partir duquel s'est développée la ville.

Place des palmistes
Agréable lieu de promenade et de fête ombragé, il s'agissait à l’origine d'une place aménagée pour aérer la ville. Occupée par des herbes, elle se nommait place de la Savane, puis on y planta des palmiers royaux, et elle devint la Place des Palmistes. (1)
En son centre est érigée la statue du gouverneur général Félix Eboué, illustre personnage guyanais.
La place des palmistes est un passage obligé, endroit reposant pour manger ou boire un verre.   
Cayenne possède également une activité commerciale importante, avec des marchés colorés où sont vendus les produits agricoles de la pêche, Cayenne étant le centre d'une importante industrie de crevette et d'exportation de riz.  (10)

Jean Galmot (1879-1928)
Débarqué en Guyane française en 1906 avec le titre de propriété d'une mine d'or, il y fait fortune. Mais il achète une plantation pour produire du rhum et associe le peuple guyanais à son succès en collectant la production des petits exploitants, ce qui lui vaut les foudres des privilégiés.
Élu député de la Guyane en 1919, il va se retrouver impliqué pour escroquerie dans "l'Affaire des rhums" et emprisonné à la Santé pour neuf mois en 1921, puis condamné à un an de prison avec sursis en 1923, après un procès tumultueux.
Il meurt brusquement lors d’émeutes à Cayenne en 1928, alors qu'il se représente aux élections. 
(15)

ROURA
Comprise entre la rivière Mahury et ses affluents, Roura, village de Félix Eboué, futur gouverneur français, est créé et mis en valeur au XVIIe siècle par des Jésuites et des colons. En 1854 un décret autorise la construction de plusieurs bagnes, mais le pénitencier est abandonné en 1859.
Roura est transformé en commune en 1879.  (16) (17)
 

CACAO                                 
La ville de Cacao a vu le jour en 1977 afin d'accueillir une communauté de Hmongs en provenance du Laos. Ces derniers y mettent en place de petites exploitations agricoles et sont maintenant les plus importants producteurs de fruits et légumes du département.

H'mongs
En perpétuelle migration depuis des siècles, les H'mongs, originaires de Chine du Nord, ont migré vers le sud, le Laos et la Thaïlande. Après les conflits qui ont embrasé leur région, certains s'installent aux États Unis ou en France, nombre d'entre eux ayant combattu avec les français durant la guerre d'Indochine.
Lors de leur arrivée en Guyane à la fin des années 1970, deux implantations sont créées, Cacao dès 1977 (850 personnes aujourd’hui), et Javouhey en 1979 (quelque 1200 habitants actuellement).
Les H'mongs, dont la langue est proche du chinois, n'ont pas de tradition écrite. De religion animiste, beaucoup se sont convertis au christianisme.  (2) (20)

KawKAW                                   
Située sur la commune de Régina en Guyane, en plein cœur de la réserve naturelle des marais de Kaw. L'activité principale des habitants est la pêche et la chasse.
En 1982, la première centrale solaire photovoltaïque de Guyane a été installée dans ce village. La demande d'électricité augmenta alors rapidement, c'est pourquoi le village a dû être équipé d'un groupe électrogène. Pour réduire la demande, des réfrigérateurs et congélateurs à faible consommation électrique ont été distribués dans le village. Arrivant en fin de vie, la centrale électrique a été partiellement réhabilitée durant l'année 2000. En 2005, la centrale solaire photovoltaïque étant hors d'usage, le village était alimenté uniquement par le groupe électrogène.    (22) (23) (24)
Le village de Kaw est uniquement accessible par les marais, soit en pirogue, soit avec un petit bateau. La population actuelle du village est d'une soixantaine d'habitants. Dans le village, une agence postale, une école, une église, un dispensaire et un foyer rural sont présents. La navigation sur les marais est assez difficile pendant la période sèche entre août et novembre.
La forêt de Kaw présente une biodiversité végétale (plus de 700 espèces) et animale (plus de 500 espèces) particulièrement importante pour la Guyane. Malheureusement le site doit être détruit pour le profit d’une multinationale canadienne et son exploitation d’or éphémère.
Les risques sanitaires sont grands, avec la contamination des sols et des eaux. Plus aucune forêt n’y repoussera et la piste d'accès à la mine traversera une zone des amérindiens Palikurs.

KOUROU
Opérationnel depuis plus de 40 ans, le Centre spatial Guyanais dispose des installations modernes, adaptées aux opérations de préparation et de lancement de satellites et de véhicules spatiaux européens. Depuis la première fusée-sonde Véronique en 1968, plus de 500 opérations de lancement y ont été réalisées.
La décision, en 1964, d’y implanter le Centre Spatial Guyanais fut motivée par :
- la situation géographique de la Guyane, qui permet de tirer vers l'Est ou le Nord sans rencontrer de zones habitées. En outre, les tirs au-dessus de la mer, peu fréquentée dans cette région de la terre rendent faibles les risques dus à une chute.  (25)  (26) (30)
- le département n’est sujet ni aux cyclones, ni aux catastrophes naturelles (activité volcanique ou tremblements de terre).
- les lanceurs bénéficiant de la mécanique gravitationnelle (qui permet d'économiser jusqu'à 17 % de carburant par rapport à un tir de Cap Canaveral), la durée de vie des satellites est accrue.  (28) (29)
En 1973 est adopté le programme Ariane dont la fusée effectue sont premier vol en 1979. Suivent alors Arianespace, première société commerciale de transport spatial dans le monde en 1980, un contrat de services de lancements avec Spacenet (États-Unis) en 1981, le lancement de satellites de télécommunications, télédiffusion, observation de la Terre pour divers pays…  (3)

Notions techniques
Les lancements de satellites de télécommunications sont effectués le soir, dans la direction de l'Est, ceci afin de pouvoir bénéficier du soleil levant lors du largage des satellites qui s'effectue au dessus des côtes africaines. Ainsi, les panneaux solaires bénéficient d'un maximum de lumière ce qui permet d'économiser les batteries et donc de prolonger la durée de vie du satellite.
Il existe 2 type de propulseurs : les propulseurs d'appoint à poudre, et les propulseur à carburant liquide, beaucoup plus puissant. En fonction de la charge, il est donc possible de moduler la propulsion du lanceur. Ainsi, le premier chiffre représente le numéro du lanceur, le second, le nombre de moteurs, et enfin les lettres, le type de moteur (L pour propulseur à carburant liquide et P pour propulseur d'appoint à poudre). 

Ile du Salut, île du DiableLES ILES DU SALUT                               
Situées à quelque 17 km au large de Kourou, elles sont rendues célèbres par la présence du Bagne, où la nature a repris ses droits, et les récits de Papillon ou l'exil de Dreyfus, elles sont alors connues sous le nom d'îles du Diable.
De petite taille, entre 600 et 900 mètres de long au maximum, elles sont assez escarpées bien que l'altitude maximale ne dépasse pas 40 mètres. La côte est rocheuse, très accidentée. Il n'y a pas véritablement de plage, hormis près du cimetière des surveillants, sur Saint-Joseph. Les courants y sont assez violents, et la légende veut que les eaux soient infestées de requins. La végétation sur les îles est essentiellement constituée de cocotiers.
L'île Royale est l'île principale, la plus grande des trois, là où se trouvaient les bâtiments administratifs du bagne et l'hôpital. (4) (40)
L'île Saint-Joseph, restée plus sauvage que l'île Royale, abrite les vestiges du bagne les plus remarquables.  (39)
L'île du Diable, où séjournaient les prisonniers politiques. Le Capitaine Dreyfus y a passé de nombreuses années. 

AWALA YALIMAPO
Créée en 1988, la commune, dont la population est estimée à quelque 900 habitants (grossie par le flux de familles surinamiennes) s'étend entre l'embouchure du fleuve Mana et du Maroni, peu avant l'estuaire du fleuve, et regroupe deux villages amérindiens, Awala, et sa communauté d'indiens kali'na, et Yalimapo.  (48) (49) (5)    
En juillet et août ont lieu des cérémonies traditionnelles, la culture restant très vivace et la langue régionale largement pratiquée.
La plage des Hattes, à Awala-Yalimapo est, d'avril à juin, l'une des dernières grandes zones de ponte de tortues luths. Le site est protégé mais le braconnage des tortues ou de leurs œufs s'y poursuit.
L'espace foncier est géré conjointement par l'autorité communale et coutumière, cette dernière disposant d'un arrêté reconnaissant ses droits d'usages collectifs exclusifs.

ST LAURENT DU MARONI                        
Sous-préfecture fondée en 1858 sur les rives du fleuve Maroni, elle est née avec le bagne. On y envoyait les condamnés aux travaux forcés.
Elle abrite aujourd’hui environ 20 000 habitants, issus d’une multitude d'ethnies, Amérindiens (Kaliña, Locono), Noirs Marrons (Aloukou, Saramaca, Paramaca, Djuka), Antillais, H'mongs (à Javouhey), Chinois, Surinamais, Dominicains, Haïtiens, Indous et métropolitains.       
Les champs de cannes à sucre alentour et la rhumerie de Saint-Maurice produisent du Rhum à 50-55%.  (50) (51) (57) (58)
Les petites échoppes de menuiserie et de souvenirs en bois appartiennent aux Saramacas, excellents menuisiers.
Saint-Laurent-du-Maroni est le point de départ des pirogues allant en amont sur le fleuve, vers les villages de Maripasoula, Papaïchton, Grand-Santi...  (52)   
Les cultures industrielles, la densification urbaine et la chasse en brousse ont appauvri l’environnement.

Bagne
Originellement construits pour l'administration pénitentiaire, de nombreux bâtiments officiels de la ville ont une architecture qui mélange styles colonial et pénitentiaire. Les bagnards, main d'oeuvre gratuite, ont ainsi modelé des briques de terre rouge locale. Détériorés après la fermeture de la prison au début des années 1950 en raison du climat difficile, les bâtiments sont restaurés au début des années 1980.  (54) (55)   

L'île des Lépreux
Accessible uniquement en pirogue, elle abritait les bagnards affectés de la lèpre. Papillon s'y est réfugié pendant l'une des ses tentatives d'évasion.

LE  MARONI
Fleuve frontière avec le Surinam, premier de Guyane, il est long de 520 km. Né dans la région des Tumuc-Humac au Surinam sous le nom d'Itany, il prend ensuite le nom de Lawa puis Maroni, et va se jeter dans l'Océan Atlantique.  (61) (62) (63) (64)

Grand Santi

 

GRAND SANTI                         
Située le long de la rivière Lawa (qui devient plus bas le fleuve Maroni), Grand-Santi est majoritairement habitée par les Djukas, mais dans les années 1980, des réfugiés surinamiens s'y installent, poussés par le chômage dans leur pays.  (66) (67) (69)

 

 

 

Saél,jungleSAÜL                              
Seul village habité du centre de la Guyane, en pleine forêt amazonienne, né lors de la ruée vers l'or au début du siècle. On y accède par voie aérienne de Cayenne, ou en pirogue, 10 jours sur la Mana, et 28 km de marche.  (7) (70) (71) (72)
Sa population, Métis, Noirs marrons, Hmongs et Métropolitains, parle français et créole. Orpailleurs et collectionneurs de serpents ou orchidées s’y rencontrent encore.  (74)
Quelques représentants du monde animal
Le crapeau-bœuf, dont la femelle est deux fois plus grosse. Elle porte son compagnon sur le dos. (81)
Le singe atèle, ou singe araignée, très habile dans les arbres avec sa queue dont il se sert comme d’une main.
La mygale, sourde mais sensible aux vibrations. (8)

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